Le recrutement et le financement, principaux freins à la croissance des startups

Acces difficile au financement des activites des PME

Selon le second baromètre publié par le Syntec Numérique en matière de financement des PME du numérique et des startups, les dispositifs publics et les banques ne parviennent pas à satisfaire la demande. L’association lève le voile sur les multiples obstacles rencontrés par les 1 400 jeunes pousses qu’elle représente.

Les business angles, source de financement préférée des startups

53 % des petites entreprises œuvrant dans le numérique peinent à trouver et décrocher les financements nécessaires au développement de leur stratégie commerciale et leur R&D. Ce chiffre en hausse de 10 % par rapport à 2014 reflète les difficultés que pose toute la chaîne de financement.

Parmi les ressources existantes, les banques dominent, à 59 %. Toutefois, 74 % des entreprises sondées portent encore un jugement sévère sur les actions des banquiers (ils étaient 80 % en 2014). Les business angels ont la préférence des jeunes entrepreneurs. Leurs actions obtiennent 60 % de jugements positifs, soit 16 points de plus qu’en 2014.

Les réponses sont cependant nuancées en fonction de la santé économique de chaque jeune pousse. Le prêt professionnel est en effet facilement accessible pour les sociétés affichant une croissance, qui bénéficient en outre de conditions très attractives. En revanche, les structures déjà affectées par la crise peinent à obtenir des fonds, car elles engendrent un risque supérieur pour les prêteurs.

Le recrutement, premier frein à la croissance des startups

Outre le financement, le recrutement est cité par 54 % des jeunes pousses comme le premier obstacle à leur croissance, suivi par le coût important du travail (46 %) et la situation économique générale (45 %).

Celles qui ont réussi à se financer ont convaincu les investisseurs par leurs objectifs de croissance sur le marché français (59 %), ainsi que leurs efforts en R&D (56 %) et leurs projets d’internationalisation (38 %).

Le mouvement French Tech salué

La plupart des jeunes pousses interrogées se disent satisfaites de l’engagement de l’État à soutenir le numérique. Cependant, la moitié d’entre elles se plaint du difficile accès aux mécanismes existants, tandis que 57 % déplorent l’insuffisance du budget accordé au secteur.

Ses acteurs appellent ainsi les pouvoirs publics et les banques à prendre de nouvelles mesures pour instaurer un environnement favorable à l’essor des PME et startups. À l’approche des élections de 2017, ils promettent la plus grande vigilance quant à leur concrétisation.

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