Occitanie : faire la différence grâce au crédit de création d’entreprise

credit pour les entreprises en Occitanie

L’Occitanie figure parmi les régions phares en matière de création d’entreprises. Malheureusement, elle accuse un retard en termes de pérennité.

La région Occitanie s’est fait un nom en matière de création d’entreprise. Une étude de l’Insee lui accorde la seconde place, derrière l’Île-de-France. Sa principale faiblesse est toutefois le caractère non pérenne de « ses entreprises ».

Les auto-entreprises sont les plus concernées par cette problématique, laquelle s’explique entre autres par le faible montant d’investissement de départ. Les observateurs estiment qu’il est possible de pallier ce souci par le recours à des crédits d’entreprise, d’autant qu’un auto-entrepreneur sur quatre investit moins de 1 000 euros.

Des entreprises créées, mais pas toujours pérennes

Une étude de l’Insee publiée le 8 juillet 2016 a permis de classer la région Occitanie en seconde position en termes de création d’entreprise. Avec 54 200 entreprises créées durant l’année 2014, elle revendique 14,7 % du stock de sociétés existantes en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. La première place revient à l’Ile-de-France qui affiche un taux de 15 %. À noter que depuis plus de 12 ans, l’Occitanie figure parmi les meilleures régions dans ce domaine.

Toutefois, cette enquête menée par l’Insee a également révélé que la pérennité n’est pas le fort de ces entreprises créées en Occitanie. En effets, seules 68 % d’entre elles sont toujours en activités après trois années d’exercice.

Le taux à l’échelle nationale étant de 71 %. Le bilan est davantage mitigé du côté des auto-entreprises : leur taux de pérennité avoisine les 30 %, selon Carole Moretti, directrice régionale adjointe de l’Insee. On note même quelque 38 % n’ayant jamais pu démarrer leur activité.

Rattraper le retard via le crédit de création d’entreprise

Pour rectifier le tir au niveau de la pérennité des entreprises, les sociétés dans la région Occitanie a visiblement besoin de recourir au prêt professionnel pour création d’entreprises. Moins de 50 % d’entre elles ont eu recours à cette solution pour démarrer.

Le niveau de l’investissement initial pose effectivement problème : 47 % des entrepreneurs sont restés en dessous de 8 000 euros au démarrage et 33 % entre 8 000 et 40 000 euros. Seuls 21 % ont dépassé le seuil des 40 000 euros. Du côté des auto-entreprises, 25 % ont investi moins de 1 000 euros au démarrage et 20 % entre 1 000 et 4 000 euros. Seuls 14 % sont allés au-dessus de 4 000 euros.

Christophe Bordet, chargé d’études à l'Insee

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