Aggravation des problèmes de trésorerie des TPE en 2015

Degradation de la tresorerie en entreprise

Une enquête d’OpinionWay pour le Syndicat des indépendants (SDI), dont les résultats ont été récemment publiés, montre que la situation reste particulièrement tendue pour les très petites entreprises (TPE) en matière de trésorerie.

Peu de dirigeants ont sollicité un crédit malgré la dégradation de leur trésorerie

Selon ce sondage mené à la mi-mai, sur les 1208 responsables d’entreprises comptant moins de 20 salariés interrogés, 44 % affirment que leur trésorerie s’est dégradée au cours de l’année dernière. Certains secteurs sont plus durement frappés que d'autres, pour ne citer que l’industrie et le BTP, dont les patrons sont respectivement 57 % et 58 % à avoir observé une forte dégradation.

En comparaison, seulement 18 % des répondants ont ressenti une amélioration, alors que dans les catégories des PME et entreprises de taille intermédiaires, la majorité des entrepreneurs se félicitent d’une diminution de leurs difficultés de trésorerie.

Malgré ces chiffres critiques, les chefs d’entreprises sondés n’ont été que 27 % à approcher leur banquier en vue de solliciter un prêt professionnel. Sur l’ensemble des demandeurs, 24 % ont réussi à décrocher le crédit de trésorerie nécessaire pour couvrir leurs besoins. Dans plus de la moitié des cas (56 %), les établissements financiers ont privilégié le découvert.

Faible recours à la médiation malgré les difficultés

Si les banques sont peu enclines à accorder un crédit professionnel classique, c’est parce qu’elles le réservent habituellement aux projets d’investissement mobilier. Ainsi, 62 % des dirigeants ayant sollicité ce type de financement ont obtenu satisfaction, précise le baromètre.

Autre fait surprenant hormis le faible pourcentage de personnes qui se tournent vers leur banque, le recours aux services du Médiateur du crédit pour l’année 2015 par les chefs d’entreprises comptant entre 1 et 19 employés n’a été que de 1 %.

Ce chiffre est d’autant plus faible que les difficultés rencontrées par ces petites sociétés sont énormes et que les refus de prêt sont monnaie courante. Les auteurs de l’étude l’expliquent par une « méconnaissance des modalités de saisine », mais aussi par le taux de succès d’une telle démarche, puisque seulement 22 % des saisines aboutissent.

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