Monter sa propre boîte juste après ses études. Beaucoup de jeunes y songent, mais peu finalement franchissent le pas, par peur de l’échec. Pourtant, comme Guillaume Rolland, l’inventeur du Sensorwake, ils sont nombreux à tenter l’aventure entrepreneuriale avant leurs 30 ans et connaissent un franc succès. Ce qui prouve bien qu’il n’y a pas d’âge pour devenir entrepreneur et qu’avec de la volonté et un projet bien ficelé, rien ne peut vous empêcher de goûter à la réussite.
Pour commencer, réfléchissez à une idée d’entreprise innovante.
Elle peut venir d’un échange ou d’un voyage à l’étranger.Observer son quotidien peut aussi être inspirant
Neila Tabli, responsable de l'observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat de l'AFE (agence France entrepreneur.
Différents moyens existent pour faire émerger les idées. Associations étudiantes, apéros d'entrepreneurs, bénévolat... ou les Startups Weekend organisés partout en France. Ceux qui ont un concept le pitchent en une minute. Beaucoup d'entreprises se créent ainsi
Bénédicte Sanson, déléguée générale de Moovjee.
Étape suivante : déterminer s’il existe un marché viable pour votre produit ou service. Il faut alors se poser les bonnes questions : que proposer ? Quoi et comment commercialiser le produit/service ? À quelle clientèle s’adresser ? Quels sont les concurrents ?
Pour trouver les réponses, il faut mener l’enquête, conseille Neila Tabli. Confrontez votre idée aux professionnels, aux clients...
Neila Tabli
Puis, entourez-vous de personnes expérimentées qui pourront vous conseiller sur votre projet
Beaucoup disent qu’il ne faut jamais parler de son idée, sinon on va vous la piquer. Mais c’est complètement faux. Bien entendu, il est important de bien choisir ses interlocuteurs, mais les gens sont ravis d'ouvrir leur carnet d'adresses aux jeunes
Bénédicte Sanson
Autre question à se poser : Combien d’argent avez-vous besoin pour démarrer et disposez-vous des compétences requises pour que ça fonctionne ?
De nombreuses initiatives similaires au site Leconnecteur en Auvergne voient le jour partout en France pour vous aider à y répondre, rajoute . Des outils sont disponibles pour définir son offre, monter son business plan, etc.
Neila Tabli
Vous devez ensuite penser au modèle économique qui vous permettra de rentabiliser votre projet.
Les jeunes ont davantage de temps pour faire mûrir leur projet et construire le business model puisqu’ils ont moins d'impératifs financiers à court terme, surtout s’ils habitent encore chez leurs parents. Ainsi, leur taux d'échec est nettement inférieur à la moyenne.
Bénédicte Sanson.
On entend souvent dire qu’il faut beaucoup d’argent pour démarrer. Ce n’est pas forcément le cas. Parfois, un apport de quelques centaines d’euros est suffisant. Des réseaux d'appui aux entrepreneurs comme Initiative France, France Active et son programme Cap'Jeunes, le Réseau Entreprendre ou l'ADIE aident également à collecter les fonds à travers des aides et des prêts pour la création d’entreprise
Neila Tabli
Autant d’arguments qui vont donc peser lourd dans la négociation avec votre banquier.
Côté financement, d’autres pistes peuvent également être exploitées : crowdfunding, Love money, levée de fonds auprès de ses proches… Quant à la forme juridique, le comparateur en ligne de l'AFE vous aidera à faire votre choix.
Enfin, pour tester votre projet sans prendre trop de risques, les couveuses d’entreprises, incubateurs et pépinières vous apportent leur expertise en termes d’hébergement juridique et de conseil. Pensez-y !
