Racheter une entreprise nécessite des fonds importants, au prix du fonds de commerce s’ajoutant divers frais. Pour convaincre les banques de lui octroyer un crédit, le repreneur peut optimiser son plan de financement grâce au soutien de certains organismes publics.
Avec le Contrat de Développement Transmission, Bpifrance accorde un prêt couvrant le rachat du fonds commercial ou des parts de la société, ainsi que les charges additionnelles. Il complète ainsi les apports personnels de l’entrepreneur pour souscrire l’indispensable prêt bancaire classique. Bpifrance fournit également la garantie transmission pour couvrir ce prêt bancaire, parfois avec la contribution du conseil régional.
SIAGI est un autre garant des prêts destinés à compléter le financement entreprise à racheter. Le réseau Initiative France facilite également l’obtention d’un crédit bancaire classique grâce au prêt d’honneur. D’un montant variant entre 7000 € et 20 000 € en fonction de la plateforme locale, cette aide fait office d’apport personnel du repreneur.
Le Réseau Entreprendre distribue des prêts d’honneurs et propose également le crédit-vendeur au cédant, qui peut accun délai de paiement au repreneur de son affaire.
Jusqu’à fin 2020, une société qui rachète une entreprise industrielle dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire bénéficie d’exonérations sur trois taxes : la taxe foncière, la cotisation foncière des entreprises (sauf la sidérurgie, la construction navale et la production de fibres synthétiques) ainsi que l’impôt sur les bénéfices (excluant les transports et les infrastructures correspondantes, la construction navale, la fabrication de fibres synthétiques, la sidérurgie, le charbon, la production agricole primaire, la pêche et l'aquaculture, les infrastructures énergétiques, la transformation et la commercialisation de produits agricoles).
Plus généralement, la démarche et les éléments à prendre en considération diffèrent selon que l’entreprise ciblée soit ou non déjà engagée dans une procédure judiciaire. Dans les deux cas, il faut analyser les causes des difficultés, étudier les coûts et proposer un plan de redressement chiffré.
Trouver les financements pour reprendre une entreprise en difficulté est plus complexe que pour une organisation saine. L’opération nécessite un apport de fonds conséquent et l’accompagnement d’experts.