L'amélioration de l'accès au crédit bancaire pour les TPE

Accessibilite au credit bancaire pour les TPE

L’accès au crédit s’améliore pour les TPE. D’après la Banque de France, 68 % des demandes émanant des micro-entreprises ont obtenu une réponse positive au premier trimestre 2016. Malgré tout, elles ne sont pas aussi bien traitées que les PME et les grandes entreprises.

Meilleur accès des TPE aux financements bancaires de court terme

Les structures de moins de dix salariés ont été plus nombreuses de janvier à mars à décrocher un crédit professionnel auprès des banques pour financer leur trésorerie, pour un montant représentant entre 75 % et 100 % du capital sollicité. À 68 % contre 59 % à la fin du premier semestre 2015, l’accès des TPE aux financements de court terme s’améliore donc notablement.

Mais ce chiffre reste néanmoins nettement inférieur à celui des PME, les établissements de crédit accédant à leur requête dans 83 % des cas pour le même type de financement. L’écart n’est pas surprenant, les PME étant plus rassurantes d’un point de vue économique. D’ailleurs, sur un an à fin janvier, si le taux de défaillance des PME a reculé de 8,8 %, il reste important du côté des TPE, plus vulnérables, à +0,5 %.

Par rapport aux crédits de trésorerie, le taux d’obtention des crédits d’investissement est supérieur, puisqu’ils sont utilisés par des entreprises solides et en forte croissance. Les TPE et PME sont ainsi 82 % et 94 % respectivement à avoir obtenu satisfaction.

Progression modérée à cause d’une demande faible et d’une offre incomplète

Même si une partie de la demande n’est pas encore couverte, les prêteurs estiment jouer leur rôle en ce qui concerne les besoins de court terme. Ils proposent en outre des solutions alternatives au crédit professionnel classique dont ils vantent la sécurité, comme l’affacturage, qui a enregistré en 2015 10 % de progression annuelle. Ce système consiste pour une entreprise à céder ses créances à une société spécialisée ou à la filiale de sa banque ; celle-ci obtient un règlement immédiat moyennant un escompte.

Pour autant, les encours de crédit aux petites entreprises n’augmentent que très modérément, à +2,1 % sur un an à fin janvier. De plus, les entreprises jouant la prudence en matière d’investissements, elles sont peu nombreuses à solliciter les banques.

Mais la faible demande n’explique pas tout. L’offre bancaire comporte des vides, notamment le financement de dépenses immatérielles comme la R&D ou le marketing, pénalisés par l’impossibilité de fournir une garantie physique.

Enfin, l’Observatoire du Crédit aux entreprises déplore le temps de réponse encore trop long des banques aux TPE, lequel dépasse quinze jours ouvrés dans 10 % des dossiers.

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