Malgré une part encore faible par rapport aux banques traditionnelles, le secteur français du prêt participatif affiche de grandes ambitions. Lendix, un des principaux acteurs de ce marché très dynamique, prépare déjà son extension à travers l’Europe.
Le prêt professionnel connaît un essor très rapide dans l’Hexagone. Lendix, un des prêteurs non bancaires tricolores incontournables, annonce la création d’un nouveau fonds européen au format inédit baptisé « Eltif ». Son objectif à partir du mois d’août : accorder entre 50 à 75 millions d’euros de prêts sur 18 mois à des TPE et PME en France, mais aussi en Espagne et en Italie.
Ce « passeport européen » est l’un des atouts du format Eltif. En l’absence d’agrément européen pour la finance participative et avec l’obligation d’obtention d’une autorisation nationale pour distribuer des prêts individuels sur les marchés italien et espagnol, le modèle de Lendix arrive au bon moment.
Le fonds, accessible aux particuliers comme aux investisseurs institutionnels, intéresse déjà plusieurs souscripteurs, dont CNP Assurances, Zencap AM ou encore un autre fonds, Prêtons Ensemble, géré par Eiffel Investment Group.
Pour l’heure, affichant 31 millions d’euros prêtés en ligne aux PME depuis ses débuts, Lendix s’arroge le titre de leader en France. Avec ce fonds, la plateforme de finance participative espère booster la croissance de ses encours de prêts.
En effet, la concurrence s’intensifie sur ce marché, et les plus actifs pourront prendre de l’avance. Par ailleurs, le moment est idéal pour se rapprocher des plateformes britanniques. Bien que plus développées, celles-ci sont actuellement malmenées par le remous et l’incertitude liés au Brexit et ne sont pas en mesure de proposer leurs services aux grands investisseurs à l’international.
Enfin, les établissements britanniques se dirigent moins naturellement vers les pays d’Europe du Sud, offrant un avantage à leurs concurrents français. D’ailleurs, à l’instar de Lendix, la plateforme de prêt à la consommation Younited (anciennement Prêt d’Union) s’est également lancée dans la conquête du marché transalpin.
