Les conditions de Veolia contrarient les exploitants de la plage de La Baule

 Capture du site Veolia

La gestion de la plage crée un conflit à La Baule. Les exploitants refusent de payer le tarif proposé par Veolia. Après avoir effectué une démarche auprès de la Mairie, ils font appel au président de la République. Auparavant, ils demandaient le départ du nouveau gérant. Ce dernier refuse la requête des exploitants.

À La Baule, l’application du décret-plage crée à nouveau la tension. Par un arrêté préfectoral, Veolia obtient la gestion de la plage. Les exploitants s’opposent cependant à la décision. Ils se révoltent notamment contre le tarif proposé par la multinationale française.

Ils demandent ainsi une intervention du maire. Après que la Mairie ait décidé de reprendre la gestion de la plage, Veolia refuse de se retirer. Le nouveau gérant de la plage reçoit par ailleurs le soutien de la Sous-Préfecture. Par la suite, le président de l’association « La plage, cœur de La Baule » confie l’affaire au Chef de l’État.

Les exploitants craignent une privatisation de la plage

La crainte des exploitants s’explique particulièrement par les conditions imposées par Veolia, le nouveau gérant de la plage. Selon eux, le montant fixé par l’entreprise privée va doubler.

Il passera de 400 000 à 800 000 euros. De plus, les sous-locataires doivent payer la facture d’entretien des 100% de la plage alors qu’ils occupent seulement les 20%. Ils craignent ainsi une privatisation de la plage.

Selon Loïc Durand-Raucher, président de l'association « La plage, cœur de La Baule » :

Au final, on arrive au résultat inverse du projet du décret-plage avec une privatisation totale du littoral.

Loïc Durand-Raucher.

M. Durand-Rocher effectuait, par ailleurs, une démarche auprès du président de la République. Il prévoit également de mettre un terme à son contrat.

De son côté, Veolia promet de maintenir la redevance des restaurateurs à son niveau actuel. Il fait allusion aux directives de la Préfecture selon lesquelles la plage de La Baule appliquera le même tarif que celui de Pornichet.

Par conséquent, le taux de redevance ne devrait pas augmenter pour les structures les plus fragiles comme les clubs de voile et de plage. La multinationale française projette de lancer son appel d’offre pour septembre.

Une décision irrévocable selon la sous-préfète

Pour sa part, la sous-préfète Marie-Hélène Valente rappelle que l’arrêté annonçant la gestion de la plage par Veolia deviendra effectif. Elle envisage toutefois la possibilité d’une discussion sur les modalités de son application.

Pour rappel, notons que l’association « La plage, cœur de La Baule » a déjà réussi à convaincre la Mairie de reprendre la gestion de la plage. Veolia s’oppose toutefois à cette décision prise en conseil municipal le 23 juin. Cette entreprise en gestion de l’eau a déjà consacré un investissement pour le projet.

Sur cette plage de la Loire-Atlantique, les exploitants ne jouissent pas du statut de propriétaires de fonds de commerce. À cet effet, ils se montrent réticents à l’idée de consacrer de gros investissements.

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