Après un an de pause et d’interruption forcée, les salons, foires, conventions et autres évènements professionnels animent à nouveau l’agenda des entreprises depuis cet été. La reprise de ces rendez-vous se déroule même à un rythme soutenu. Seulement, leur format est souvent réduit, compte tenu du contexte sanitaire toujours plein d’incertitudes.
Les acteurs de l’évènementiel ont été les premiers à être pénalisés par les confinements et les contraintes sanitaires mises en place pour enrayer l’épidémie de Covid-19. Les salles de conférence ont fermé leurs portes pendant plus d’un an, de la même manière que les salles de spectacle et les parcs d’exposition.
Avec l’amélioration de la situation sanitaire, l’activité des organisateurs d’évènements professionnels reprend progressivement. La filière continue malgré tout de subir les conséquences des reports de l’année dernière et de gérer en parallèle les limitations de jauge et l’absence de visiteurs étrangers. Pour ces raisons, aucun retour à la normale de l’évènementiel professionnel ne serait prévu avant 2022.
Depuis le début de la crise sanitaire et l’interdiction des rassemblements de foule, les entreprises d’évènementiel se sont tournées vers la digitalisation de leurs activités pour survivre. Les offres de salons, foires, congrès et conférences en distanciel se sont développées rapidement. Pour se conformer à ces nouvelles exigences, les salles d’exposition ont doté leur local commercial d’équipements technologiques polyvalents, leur permettant de répondre aux besoins des grands évènements. Ces investissements ne sont pas vains, compte tenu des demandes toujours plus nombreuses en évènements au format hybride.
Certes, les organisateurs n’ont pas encore une grande expérience des évènements hybrides, qui occasionnent des difficultés surtout techniques et technologiques. Les agences évènementielles affichent malgré tout leur optimisme et croient pouvoir lancer des évènements à forte valeur ajoutée, même au format réduit en présentiel. Les marques de luxe, surtout les maisons de couture, sont particulièrement en avance sur ce point. Cela étant, les entreprises de l’évènementiel croient que la crise sanitaire a souligné la valeur des expériences collectives physiques. 78 % d’entre elles estiment ainsi que la filière rebondira après la levée définitive des restrictions sanitaires.
Les agences évènementielles s’attendent à un retour à la normale de leur activité à partir de 2022. En attendant, elles se contentent d’une reprise au format réduit des rendez-vous incontournables de l’été et de la rentrée, à l’instar des salons RFIT Monaco et BIM Paris en septembre.
Le Parc des expositions de Villepinte aura également un calendrier très chargé en septembre, avec trois rassemblements au programme (SILMO, Première Vision, Maison&Objet). Ce sera aussi le cas de la porte de Versailles, où se tiendront :
Tous ces évènements respecteront toutefois des limitations de jauge et se tiendront sur des surfaces réduites de moitié. Et cela entraîne un manque à gagner conséquent pour l’ensemble de la filière. D’après les estimations de l’Unimev, l’évènementiel français perdra encore 32,5 milliards d’euros en 2021, soit plus d’un milliard d’euros de pertes que l’année dernière.
