L’Institut de recherche Technologique « b-com », spécialisé dans les applications du réseau 5G, entend renforcer sa présence dans les Côtes-d’Armor. La construction d’un nouveau bâtiment dans la petite ville de Lannion s’inscrit dans cette démarche. Le projet sera financé par Lannion-Trégor Communauté, une collectivité qui dispose déjà d’un portefeuille immobilier bien garni.
Le déploiement de la 5G en France suit son cours. Les technologies spécialement conçues pour le très haut débit et accessibles au grand public se font toutefois rares. Des entreprises technologiques et des instituts de recherche français et étrangers y travaillent, à l’image de l’IRT baptisé « b-com », un établissement qui a bénéficié du financement du plan France relance.
L’institut de recherche prévoit d’ouvrir de nouveaux bureaux à Lannion, une petite ville des Côtes-d’Armor qui abrite déjà des antennes d’autres groupes technologiques de renom tels que Qualcomm ou Experis. Le futur bâtiment accueillera les techniciens et les ingénieurs recrutés localement pour étoffer les rangs de « b-com ».
Lannion-Trégor Communauté gère un portefeuille immobilier constitué d’environ 172 000 m2 de bureaux et de local commercial à caractère industriel. Le taux d’occupation du parc géré par la collectivité s’élève à 92 %, avec pas moins de 285 locataires professionnels.
Cette communauté des Côtes-d’Armor ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle prévoit d’investir 6 millions d’euros supplémentaires en 2021, dans le cadre de nouvelles opérations immobilières portant sur des acquisitions, des rénovations ou des constructions neuves. L’aménagement d’une usine de 3 500 m2 pour le groupe Anthénéa, pionnier des espaces hôteliers flottants, compte parmi les projets portés par la collectivité cette année. Lannion devra également décider de l’avenir des 240 000 m2 de bâtiments et d’espaces repris récemment au groupe Orange.
Selon Gaëlle Le Mer, directrice des affaires économiques de l’intercommunalité, ces nouveaux actifs, idéalement positionnés dans une zone dynamique, conserveront leur caractère commercial et économique. Bientôt, le portefeuille de bâtiments à usage industriel et commercial de Lannion sera enrichi d’un nouvel actif qui sera construit pour le compte de l’institut de recherche technologique « b-com ».
Le futur bâtiment de b-com jouxtera les locaux d’autres entreprises technologiques qui ont une emprise à Lannion. Experis, filiale de Manpower, prévoit notamment d’ajouter une cinquantaine d’ingénieurs et de techniciens supplémentaires à son antenne locale, afin de poursuivre ses travaux sur la transformation digitale des télécoms et des réseaux. Akka Technologies recrutera aussi une vingtaine de spécialistes locaux pour son centre de R&D autour du réseau très haut débit 5G.
La compagnie américaine Qualcomm espère également attirer une dizaine de talents en plus dans la région. L’institut b-com aura donc fort à faire pour se démarquer de ces entreprises pour espérer atteindre les 80 recrutements dans la spécialité 5G. Il n’hésite pas à se servir des deux atouts à sa disposition. D’abord, il ciblera en priorité les ingénieurs concernés par le récent Plan de sauvegarde de l’emploi initié par Nokia.
Ce PSE porte sur la suppression de 231 postes au sein de la branche locale de l’équipementier finlandais. L’autre argument phare porte sur le futur bâtiment flambant neuf de 2 millions d’euros, qui sera financé par Lannion-Trégor Communauté dans le cadre d’un portage immobilier. Le site disposera in fine de 1 100 m2 d’espaces pour accueillir les 80 ingénieurs spécialisés dans les recherches autour de la 5G.
