L’incompréhension gagne les commerçants concernés par la prolongation de la fermeture administrative

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Après plusieurs semaines de fermeture administrative liée au reconfinement, les commerçants s’impatientaient de rouvrir leur porte et de reprendre les activités. Mais voilà que le gouvernement a décidé de prolonger ce dispositif dans la durée pour certaines galeries commerciales éprouvant une certaine peine à comprendre le fondement de cette stratégie.

Pour certains commerçants, l’heure de la réouverture de leur local commercial n’a pas encore sonné. Simplement parce qu’un nouveau décret a récemment vu le jour pour les empêcher d’accueillir à nouveau les clients.

À travers le Premier ministre Jean Castex, le pouvoir public a en effet annoncé que la fermeture administrative est prolongée pour les centres commerciaux. Du moins, pour ceux dont les surfaces de vente dépassent la barre des 20 000 m² dans le but de limiter la propagation du coronavirus. Une décision qui n’est pas pour donner le sourire aux professionnels concernés qui voient en ce dispositif des choses à redire.

La fermeture est prolongée

Comme l’a annoncé le Premier ministre, la fermeture est prolongée pour les centres commerciaux en précisant que cette décision concerne les galeries marchandes de plus de 20 000 m². À Bruno Le Maire, ministre de l’Économie d’expliquer ce choix :

La fermeture des centres commerciaux coûte 500 millions d’euros de plus par mois aux finances publiques, un moindre mal par rapport à un confinement dont la facture est de 15 milliards par mois.

Bruno Le Maire

Ainsi, le pouvoir public estime que cette stratégie permettrait de limiter les risques de contamination. Mais de leur côté, nombreux sont les commerçants à penser que cette mesure concerne les surfaces de vente. Raison pour laquelle certains d’entre eux étaient tentés de croire qu’ils n’étaient pas concernés comme pour le cas de ceux rattachés à l’hypermarché Cora de Dorlisheim ou de la Société des grands magasins regroupant des centres commerciaux à Mulhouse, à Roubaix ou à Lille.

Mais il faut dire qu’ils se sont fourvoyés puisque dans les détails, ce dispositif ne prend pas uniquement en compte la surface commerciale utile, il a également dans sa ligne de mire les bureaux et les réserves pour inciter Frédéric Merlin, président de la Société des grands magasins à dire que :

C’est un moyen de stigmatiser le centre commercial parce qu’on imagine que dans un centre commercial de 20 000 m², il n’y a que de très grandes enseignes qui auront les moyens de survivre, et de très grands bailleurs qui auront les moyens d’exonérer les loyers.

Frédéric Merlin

Les concernés en sont confus

Aujourd’hui on a le droit à 800 clients dans les 12 000 m² de la grande surface, mais on ne compte pas les réserves. Pourquoi pour la fermeture de la galerie marchande, on compte les réserves ?

Frédéric Merlin

C’est de cette manière que Denis Dotter, patron d’une boutique de l’hypermarché Cora de Dorlisheim exprime sa confusion face à la décision du gouvernement à inclure les réserves et les bureaux dans la barre fatidique des 20 000 m².

Pour expliquer cette incompréhension, Denis Dotter, président de l’association des commerçants rattachés à ce centre commercial a fait savoir que :

Cora de Dorlisheim possède une petite galerie marchande de 2 500 m² et une surface commerciale de 12 000 m², ce qui fait en additionnant 14 000 m², mais ont été ajoutées les réserves de 10 000 m², la cafétéria alors qu’elle est fermée depuis fin octobre, et (…) les bureaux, ce qui fait plus de 20 000 m².

Denis Dotter

À Frédéric Merlin d’ajouter :

Quand on a 5 000 ou 6 000 m² de surface de vente, imaginez qu’il a parfois trois ou quatre fois cette surface en surface de réserves. Une surface de 20 000 m², c’est finalement une toute petite galerie.

Frédéric Merlin

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