Deux tiers des centres commerciaux concernés par les nouvelles restrictions

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Lors de la récente allocution du Premier ministre Jean Castex, des mesures restrictives supplémentaires ont été prononcées à l’encontre des centres commerciaux non alimentaires. Avec ces nouveaux dispositifs, les deux tiers des galeries et grands magasins se trouvent dans l’obligation de fermer. Cette énième contrainte continue de peser sur leurs finances.

Alors que tout le pays craignait un nouveau confinement général, le gouvernement choisit de temporiser début mars. La liste des départements placés sous surveillance renforcée a été allongée.

L’exécutif annonce aussi la fermeture des grands magasins de plus de 10 000 m2 dans ces départements, sauf dans le Pas-de-Calais, où l’interdiction concerne toutes les enseignes de plus de 5 000 m2. Cette décision ne manque pas d’agacer les commerçants, dont les propositions d’un protocole sanitaire renforcé ont été refusées par le gouvernement. Outre le manque de visibilité sur la durée du nouvel arrêt, ils s’inquiètent surtout de son impact sur leurs finances.

Nouveau coup d’arrêt pour le secteur du commerce

En dépit des mesures spéciales Covid, comme le crédit d’impôt sur le bail commercial, le fonds de solidarité et le PGE, les entreprises de commerce non alimentaire traverse des moments difficiles depuis un an. La fermeture des magasins de plus de 10 000 m2, décidée par le gouvernement début mars, les place dans une situation encore plus inconfortable.

Certes, la Confédération des commerçants de France se dit relativement satisfaite des nouvelles restrictions annoncées par l’exécutif. Elle se plaint toutefois des conséquences néfastes de ces mesures sur leurs activités, d’autant plus qu’elles concernent des magasins jusqu’alors épargnés par les fermetures. C’est notamment le cas des magasins d’électronique et de bricolage, qui étaient pourtant considérés auparavant comme essentiels à l’économie et à la consommation.

Pour se sortir de cette mauvaise passe, les commerçants ont réclamé des dérogations, un souhait qui a peu de chance d’être exaucé. Ils réitèrent également leur demande de couverture de leurs charges, du moins en partie, et d’indemnisation de leurs pertes causées par les fermetures administratives. Ils regrettent que l’État ait refusé leur proposition, consistant à élargir la jauge des grandes surfaces à une personne tous les 16 m2, contre 8 m2 actuellement.

Une fermeture aux conséquences prévisibles sur le commerce

Les restrictions imposées par le gouvernement concernent 136 centres commerciaux en plus, qui abritent entre 8 000 et 10 000 commerces. Si l’on compte les 400 grandes surfaces de plus de 20 000 m2 fermées depuis le début d’année, on obtient 536 sites interdits au public sur le territoire national, soit les deux tiers des grands magasins de distribution non alimentaires. Les répercussions de cette décision sont déjà visibles, selon l’institut IRI.

Les hypermarchés enregistrent ainsi une baisse de 9,8 % de leurs ventes ces dernières semaines. Dans le Pas-de-Calais où un confinement en week-end a été décrété, ce sont tous les centres commerciaux de plus de 5000 m2 qui doivent baisser le rideau et renoncer à près de 30 % de leur chiffre d’affaires hebdomadaire. Les seuls gagnants sont finalement les enseignes qui pratiquent le Drive, dont l’activité a progressé de 28 %.

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