Bruno Le Maire confirme la prise en charge des loyers des centres commerciaux fermés

une jeune femme dans un centre commercial

Fin janvier, le gouvernement a décidé d’interdire l’ouverture des grands centres commerciaux non alimentaires dans une énième tentative d’endiguer la propagation du virus du Covid-19. Cette mesure concerne des milliers de commerçants, lesquels réclament une mesure compensatoire. C’est chose faite, avec la confirmation de la prise en charge de leurs loyers commerciaux.

La situation sanitaire de la France reste encore fragile en dépit d’une légère amélioration des indicateurs d’hospitalisation et de contamination. Cette vulnérabilité pousse l’État à décréter une nouvelle fermeture des grands centres commerciaux et autres ERP très fréquentés depuis le 31 janvier.

Cet arrêt administratif n’est pas sans conséquence sur les finances des commerçants et des bailleurs, déjà mis à mal par les deux confinements de 2020 et les restrictions sanitaires dues au Covid-19.

Dans un entretien, le ministre des Finances a annoncé plusieurs mesures de soutien exceptionnelles pour ces entreprises, dont la prise en charge intégrale de leurs loyers.

Des dispositifs d’aide pour les commerçants… et les bailleurs

Le bail commercial est le deuxième poste de dépenses le plus important dans le bilan des commerçants. Il représente environ 20 % du chiffre d’affaires chez les boutiques de vêtement et 10 % en restauration. Une fermeture administrative pèse donc énormément sur les finances de ces entreprises, mais aussi sur celles des bailleurs.

Les sociétés foncières et immobilières ont notamment abandonné ou reporté jusqu’à 430 millions de loyers sur les 11 premiers mois de 2020. Ce chiffre ne prend pas encore en compte les nombreux impayés constatés lors du troisième trimestre.

Si l’on additionne ces retards et ces défauts de paiement, le manque à gagner pour les loueurs atteint entre un quart et un tiers de leur chiffre d’affaires annuel. Le crédit d’impôt sur les loyers de 30 %, mis en place en octobre, cherchait justement à soulager une partie des charges des commerçants et à rembourser une partie des pertes subies par les bailleurs.

Seulement, ce dispositif a pris fin au 31 décembre et les loyers impayés ou abandonnés du mois de janvier n’ont pas été pas pris en charge. Les mesures annoncées par Bruno Le Maire semblent donner un peu de répit aux sociétés foncières et immobilières.

Prise en charge des loyers et accès au Fonds de solidarité

Le ministre des Finances a reconnu l’importance des loyers sur les finances des petites entreprises qui occupent une ou plusieurs places dans les centres commerciaux fermés depuis le 31 janvier. Pour régler cette question « sensible »,

Bruno Le Maire s’est engagé sur le principe d’une prise en charge intégrale et rapide des loyers de tous les commerçants concernés par la fermeture administrative de 2021.

Cette annonce ravit les actionnaires et les propriétaires de grands magasins, qui ne bénéficiaient jusqu’alors d’aucune aide spéciale Covid-19 de la part du gouvernement. Même le Fonds de solidarité, dispositif exceptionnel censé ouvert à toutes les entreprises, leur est refusé. La garantie d’obtenir le paiement des loyers de février, malgré la fermeture, est donc bien reçue par la profession.

Outre la prise en charge des loyers commerciaux, Bruno Le Maire confirme l’ouverture du Fonds de solidarité à tous les commerces fermés, jusqu’à un plafond de 200 000 euros par mois. Leurs charges fixes seront par ailleurs remboursées à 70 %. L’exonération des charges et le chômage partiel complètent cet arsenal d’aides réservées pour le moment aux 25 000 commerces frappés par l’interdiction temporaire d’ouverture.

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