L’immobilier flexible intéresse davantage les entreprises

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Plombé par la pandémie de Covid-19, l’immobilier d’entreprise a dû s’adapter aux besoins de locataires en quête d’économie et de flexibilité. Les locations de courte à moyenne durée, sur des actifs remodelables et polyvalents, ont donc tiré leur épingle du jeu en 2020, une tendance appelée à durer et évoluer à l’avenir.

La crise économique provoquée par la pandémie est loin d’être finie. Cette réalité pousse les entreprises à optimiser leurs coûts de production et s’offrir la plus grande marge de manœuvre possible sur le poste immobilier. Sur ce dernier point, les experts notent une préférence des entreprises en difficulté pour les locaux plus petits et à prix modérés.

Alors que le télétravail progresse, certaines sociétés continuent de prendre à bail – et sur une durée plus longue – des lieux destinés à être des centres de ralliement pour leurs collaborateurs. Cette tendance devrait profiter à moyen terme aux acteurs de l’immobilier flexible et du coworking.

Les acteurs de l’immobilier flexible s’adaptent à la crise

En 2020, l’immobilier d’entreprise a subi une baisse importante des prises de bail commercial, due au ralentissement économique consécutif au Covid-19. En difficulté, les acteurs du marché, surtout les loueurs d’espace de coworking et de locaux flexibles, ont dû mettre en place de nouvelles stratégies. Pour la majorité des acteurs de ces métiers, la priorité est donnée à la préservation de leurs actifs et de leurs activités.

En réponse à la chute des demandes et à un accroissement relatif de la concurrence, beaucoup ont rajouté de nouveaux services à leur catalogue. La personnalisation accrue des espaces et l’adaptation des locaux en fonction des politiques de mobilités durables des locataires en font partie.

Des entreprises de coworking sont allées jusqu’à diminuer les loyers par poste, même pour les espaces situés dans une zone très demandée. Ces modifications tarifaires ont provoqué un léger choc disruptif entre la valeur réelle des immobiliers de bureaux concernés et leurs tarifs in situ.

Et ce décalage a peu de chance de se résorber rapidement, les perspectives de reprise sur le plan économique restant encore floues.

Cependant, à moyen terme, les espaces de travail flexibles et les postes en coworking occuperont une place toujours plus importante dans l’immobilier de bureaux de demain, selon les prévisions du cabinet Cushman & Wakefield France. Leur succès pourrait entraîner un repositionnement des acteurs historiques vers ce filon.

Réduction de coût et priorisation du bien-être pour les entreprises

Le bel avenir annoncé pour l’immobilier flexible est étroitement lié au changement des comportements des entreprises locatrices. Ces dernières, mises à mal par les pertes d’exploitation et l’absence de flux de liquidités durant la crise, cherchent surtout à réduire leurs dépenses dans l’immobilier, qui arrive en seconde position des charges les plus lourdes dans leur bilan. Un quart des sociétés ont donc cherché à modifier leur stratégie,

ImportantEn abandonnant les locaux traditionnels au profit d’espaces plus flexibles.

Ce virage stratégique, au-delà de la raison financière, s’explique aussi par une volonté de rendre le poste de travail moins contraignant, moins formalisé et plus accueillant pour les salariés. Plus surprenant, les entreprises ont tendance à négocier des contrats de plus longue durée, autour de 24 mois. Ces locations ont l’avantage d’ouvrir droit à des loyers plus abordables et incluant déjà l’ensemble des coûts (entretien, assurance, etc.), limitant ainsi les éventuels surcoûts susceptibles de peser lourd sur le budget des entreprises.

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