La reprise d'Office Dépôt se joue désormais entre Alkor et Addex

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Placé en redressement judiciaire depuis le 5 février dernier, Office Dépôt s’est retrouvé devant le tribunal de commerce de Lille à la date du mardi 25 mai pour l’étude de son sort face aux offres retenues pour sa reprise. Et aux dernières nouvelles, l’un des prétendants a été éliminé du parcours pour laisser la place aux deux restants.

Plus d’une vingtaine de plateformes logistiques, une soixantaine d'emplacements qualifiés de local commercial, trois entrepôts et quelque 1 600 salariés, ce sont-là les principaux éléments mis en jeu dans la mise en redressement judiciaire d’Office Dépôt, ce spécialiste français des fournitures de bureau.

Et maintenant que son cas a été vu de près par le tribunal de commerce de Lille, il ne reste plus qu’à découvrir qui parmi les trois propositions a été retenue. Ce qui ne devrait pas tarder dans les jours qui viennent, mais en attendant, l’on sait d’ores et déjà que Deham Management a été exclu de la liste des finalistes pour ouvrir la voie à un duel entre Alkor Groupe et Addex Group.

Deham Management n’est plus de la liste

À l’issue de l’audience qui s’est tenue mardi 25 mai, le tribunal de commerce de Lille a fait savoir qu’après l’examen des trois propositions retenues, sa décision sera prononcée à la date du 3 juin 2021 en ce qui concerne la reprise d’Office Dépôt.

Tout cela pour dire que l’heureux élu sera connu sous peu, mais en attendant l’on sait d’ores et déjà que Deham Management n’est plus de la liste si l’on croit Sébastien Fournier, secrétaire du CSEC et délégué syndical central UNSA faisant savoir que :

Parmi les trois offres sérieuses, celle de Deham Management a été écartée parce que l'entreprise n'a pas réussi à lever ses clauses suspensives.

Sébastien Fournier

Ainsi, il serait utile de rappeler que pour faire partie des candidats à ce concours, cette entreprise de Guillaume de Feydeau, l'actuel dirigeant d’Office Dépôt a avancé une offre plutôt intéressante étant donné que l’enseigne a proposé :

  • De reprendre les 60 magasins Office Dépôt et 860 salariés sur les 1 600 ;
  • D’investir une quarantaine de millions d’euros pour remettre la société sur les rails.

C’est sur ce dernier point que Deham Management a été recalé étant donné que sa candidature a été conditionnée par une clause suspensive impliquant que sa proposition est uniquement recevable dans la mesure où les 40 millions d’euros susmentionnés sont réunis. Ce qui ne fut évidemment pas le cas.

Un duel entre Alkor Groupe et Addex Group

Puisque Deham Management ne fait plus partie des concurrents, il serait facile de déduire qu’il ne reste plus que deux candidats à la course, Alkor Groupe et Addex Group. Un duel pour qui parmi les offres restantes serait retenu.

Pour y voir plus clair, l’on peut ainsi rappeler que pour sa part, Addex Group qui est soutenu par le fonds Sandton a prévu :

  • De racheter Office Dépôt pour près de 2 millions d’euros ; • De conserver 58 magasins et 628 salariés sur les 1 600 ;
  • D’investir 15 millions d’euros ;
  • De reprendre le crédit fournisseur à hauteur de 12 millions.

Quant à Alkor Groupe qui est une coopérative du secteur, sa stratégie consiste à :

  • Racheter la société et le stock pour 3 millions au total ;
  • Injecter 25 millions d’euros dans l’entreprise ;
  • Ne reprendre que 50 points de vente et 460 salariés en promettant un reclassement des autres dans ses structures existantes.

Ainsi, la bataille sera rude pour ces acteurs, mais Sébastien Fournier s’est accordé à dire que l’avantage pourrait être du côté d’Addex Group. Mais ce n’est qu’une supposition puisque la décision finale appartient au tribunal de Lille.

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