Les repreneurs potentiels souhaitent rependre Bio c’ Bon

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Très rentable depuis plusieurs années, Bio c’ Bon se rapproche dangereusement de la faillite. Néanmoins, l’enseigne de produits bio reste un incontournable dans son domaine et plusieurs groupes s’intéressent déjà à un éventuel rachat. Les propriétaires des magasins Picard sont sur les rangs, les géants Casino et Carrefour également. Des entreprises spécialisées telles que La Vie Claire et Biocoop se positionnent aussi sur cette opération.

En difficulté depuis plusieurs mois, le groupe Bio c’ Bon risque de sombrer sous les contrecoups de la crise actuelle. L’enseigne spécialisée dans les produits bio paie le prix d’un modèle organisationnel trop coûteux, où les charges locatives de ses 158 magasins pèsent lourd sur son bilan.

La concurrence de plus en plus forte sur le marché du bio et la baisse de rentabilité affecte également ses résultats. Les observateurs craignent donc une faillite prochaine du groupe. Plusieurs repreneurs potentiels tentent déjà une approche pour récupérer cette marque très en vue dans son domaine. Pour le moment, la famille Zouari, à la tête du groupe Picard, reste en pole position.

Bio c’ Bon serait au bord de la faillite

L’agence Bio chiffre le marché français des produits bio à 12 milliards d’euros, un volume qui a doublé en 5 ans. Considéré comme un secteur de niche assez marginal à ses débuts, il s’impose aujourd’hui comme un véritable marché prometteur, promis notamment à un bel avenir dans la grande distribution. C’est encore plus le cas depuis la crise liée à l’épidémie de Covid-19, qui a poussé les acheteurs à se tourner vers les produits de qualité issus d’un circuit de distribution court. Même avant l’épidémie, la croissance du bio s’élève à 13 % par an. Et la consommation bio tend à se démocratiser : près de trois quarts des Français mangent au moins un aliment bio par mois.

Malgré cette situation au beau fixe, la marque Bio c’ Bon se trouve dans une situation inextricable depuis quelques mois. Ses difficultés sont telles qu’on parle aujourd’hui d’une faillite prochaine du groupe, qui était pourtant le fleuron du commerce alimentaire bio. Ses principaux concurrents commencent déjà à se positionner pour le racheter.

Les magasins Picard, contrôlés par la famille Zouari, sont actuellement les mieux placés, même si d’autres groupes ont aussi manifesté leur intérêt. Les enseignes de grande distribution telles que Casino et Carrefour figurent dans le lot, tout comme les entreprises spécialisées du bio, dont La Vie Claire et Biocoop.

Des charges fixes et des rétributions trop élevées

Dans un marché aussi florissant que le commerce alimentaire bio, la banqueroute de Bio c’ Bon peut surprendre. La défaillance n’est pas le fruit d’un désintérêt des consommateurs ni d’un manque d’innovation. Les difficultés du groupe résultent surtout des frais fixes très élevés qui plombent ses résultats. En effet, depuis ses débuts, il doit composer avec des baux commerciaux chers pour ses 158 magasins répartis dans toute la France. Ces points de vente se situent en majorité en plein centre-ville, conformément à la stratégie commerciale de l’entreprise.

Sa croissance, trop rapide, n’aide pas. Face à des investisseurs à qui elle a promis entre 5 et 6 % de rentabilité, l’enseigne a été contrainte de fixer des tarifs élevés sur ses produits. Seulement, les prix de Bio c’ Bon sont devenus beaucoup plus chers par rapport à ses concurrents, et cela n’a pas manqué d’affecter ses ventes.

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