Les Soldes d’été étaient tout sauf bénéfiques pour la majorité des commerçants

une femme en train de faire les soldes

Les Soldes d’été étaient tout sauf bénéfiques pour la majorité des commerçants. C’est ce que l’on pourrait retenir de cette saison 2020 dont la performance a été fortement influencée par l’épidémie du coronavirus et ses conséquences en notant cependant que le secteur de l’e-commerce semble y trouver un levier lui permettant de se développer davantage.

Local commercial et boutique en ligne, c’est sur ces terrains que se sont passés habituellement les Soldes d’été dont le démarrage, par décision ministérielle en réponse à la demande des petits commerçants, a été reporté à la date du 15 juillet, alors qu’il a été prévu pour 24 juin 2020.

Et puisque cet évènement qui a duré quatre semaines s’est récemment achevé, l’heure de la vérité est venue pour savoir que pour cette saison, le bilan a été des plus décevants pour la majorité des intervenants notamment à cause de la crise sanitaire.

Une situation qui concerne essentiellement les vendeurs en magasin qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter d’une façon considérable contrairement à celui des e-commerçants empruntant une autre voie plus encourageante.

La déception était au rendez-vous, mais pour les vendeurs en magasin

Le bilan est plutôt nuancé. De façon globale, on est sur une baisse du chiffre d'affaires de 30%.

C’est en ces phrases qu’Alain Griset, ministre délégué aux PME a résumé la situation en ce qui concerne les Soldes d’été 2020. Une façon de dire que cette saison a été plutôt décevante pour la majorité des commerçants, malgré les réductions généreuses pouvant aller jusqu’à 70% ou le report du démarrage destiné à en améliorer la performance.

Et puisqu’il s’agit d’une moyenne nationale, certaines disparités ont été détectées parmi les régions en notant qu’Île-de-France est en tête de liste des celles récoltant les résultats les plus décevants pour 79% des commerçants si l’on croit les données de la chambre de commerce et d'industrie. Au président de la confédération des commerçants, Francis Palombi d’ajouter :

Le Nord a mieux résisté, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a été plus touchée.

Et comme susmentionnés, les Soldes d’été mettent en concurrence deux mondes différents dans un même univers, l’e-commerce et les ventes en local commercial tentant chacun de leur côté de tirer leur épingle du jeu. C’est ce qui a permis de découvrir que les spécialistes du commerce en ligne ont pris le dessus si l’on se réfère aux résultats de l’enquête menée par le site comparateur Idealo auprès de quelque 14 000 marques précisant dans son rapport que :

Nous constatons une augmentation de 38% des produits achetés via notre site pendant ces quatre semaines. À nos yeux, il s'agit surtout d'un report du magasin physique vers le magasin en ligne.

Une saison fortement influencée par la crise sanitaire

Que ce soit pour le cas des e-commerçants ou celui des vendeurs en local commercial, les observateurs s’accordent à dire que les résultats, positifs ou négatifs, enregistrés durant cette saison 2020 des Soldes d’été ont été fortement influencés par la crise sanitaire.

C’est du moins, l’avis d’Emmanuel Le Roch, directeur général de la Fédération du commerce spécialisée (Procos) s’exprimant en ces termes :

Difficile de faire des soldes un évènement festif quand il faut porter un masque, faire la queue avant d'entrer dans le magasin ou respecter les distances.

Un point de vue partagé par Francis Palombi qui a également noté que :

De façon globale, nous assistons à une déconsommation depuis le déconfinement. Les consommateurs sont inquiets pour leur avenir, il y a la crainte du chômage, des plans sociaux, ils dépensent moins.

Des raisons suffisantes pour dissuader une bonne partie des clients les plus courageux de venir en magasins en notant qu’en parallèle l’avènement du télétravail porté essentiellement par le confinement y est également pour quelque chose en accordant l’avantage à l’e-commerce et en modifiant les habitudes des Français selon M. Palombi et les analystes d’ Idealo illustrant respectivement la situation comme suit :

Les gens ont moins besoin de s'habiller s'ils restent travailler chez eux. Les consommateurs ont certainement pris cette habitude, née pendant le confinement, d'acheter plutôt en ligne.
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