La crise sanitaire n’a pas épargné le leader mondial de la location des centres commerciaux

professionnel des locaux commerciaux

Leader mondial de la location de centres commerciaux, Unibail-Rodamco-Westfield a enregistré au premier semestre de 2020 la période la plus sombre de son histoire en voyant à la baisse l’ensemble de ses indicateurs de performance. Des résultats essentiellement influencés par la crise sanitaire mettant un frein au développement de ses activités.

Le local commercial, c’est dans ce domaine qu’a choisi de se spécialiser le bailleur immobilier Unibail-Rodamco-Westfield (URW) pour lui permettre d’accéder au titre du numéro un mondial des plus grandes foncières de centres commerciaux.

Tout cela pour dire que les activités de l’enseigne sont florissantes ces dernières années. Du moins, jusqu’à ce que l’épidémie du coronavirus ne fasse son entrée en lui mettant des bâtons dans les roues. Un nouveau paramètre qui n’a pas manqué d’impacter négativement sur ses performances enregistrées sur la période de janvier à juin 2020 et qui l’empêche de se projeter sur l’avenir face à un contexte peu probable.

Un premier semestre désastreux

Pour URW, les performances de ses activités au premier trimestre se résument en un mot, désastreux. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur la baisse à deux chiffres de son résultat net récurrent s’établissant à 667 millions d’euros suite à une chute de 27%.

Une grande première dans l’histoire de la firme qui a également dû se résoudre à accepter de voir la valeur brute de son patrimoine immobilier se réduire à 60 milliards d’euros à 7,6% moins élevé qu’en 2019 sur la même période en précisant qu’en parallèle, un recul de 15% à 1,1 milliard d’euros s’est également manifesté concernant les facturations de loyers nets.

En y regardant de près, l’on découvre que ces chiffres peu reluisants ont un lien avec la capacité des locataires à payer les loyers qui s’est manifestement amenuisée durant les six premiers mois de l’année si l’on croit une note de ce bailleur immobilier précisant que :

Le recouvrement des loyers des centres commerciaux au premier semestre s'établit à 67%.

Dans les détails, l’enseigne a tenu à souligner qu’avec seulement 38% des loyers payés, la période d’avril à juin a affiché le pire des performances avec :

  • 3% des loyers faisant l'objet d'une annulation ;
  • 20% d'un report volontaire ou forcé par application de dispositions réglementaires ;
  • 39% dus qui restent à recouvrir.

Les activités reprennent, mais…

Selon URW, la sous-performance enregistrée au premier semestre 2020 s’explique essentiellement à travers le confinement forçant la fermeture des centres commerciaux mettant à l’arrêt les activités des enseignes-locataires désormais incapables de payer leurs loyers faute de revenus.

Mais puisque ces dernières semaines, la plupart des pays européens ont opté pour le déconfinement, les activités ont retrouvé un peu de leurs couleurs pour le bailleur. Tout simplement parce que ses locataires ont recommencé à régler leurs factures liées à leur contrat de bail qui a atteint la barre des 50% en juillet après le taux de recouvrement lamentable de 38% enregistré en juin. À URW d’expliquer la raison de cette reprise :

Dans les régions où les centres ont rouvert il y a onze à douze semaines, la fréquentation atteint en général de 80% à 90% du niveau de 2019. Et dans les centres commerciaux d'Europe continentale ouverts en juin, les chiffres d'affaires des enseignes ont dépassé 80% du niveau de 2019.

Une situation qui concerne aussi bien l’Espagne que la France ainsi que d’autres pays européens à part le Royaume-Uni qui peine à recouvrer son rythme d’avant-crise avec un niveau de fréquentation qui se trouve encore à 50% en dessous de son niveau de 2019.

Quoi qu’il en soit, le groupe a avoué voir en cette nouvelle tournure une lueur d’espoir, sauf que les incertitudes liées à l’épidémie du Covid-19 l’empêchent encore de se projeter dans l’avenir. Du moins, pour le reste de l’année.

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