L’aide aux locataires commerciaux prolongée une dernière fois par le gouvernement canadien

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Le Canada vient d’officialiser la prolongation de l’AUCLC jusqu’au 30 septembre, afin de soutenir les entreprises commerciales toujours aux prises avec les conséquences économiques du Covid-19. Cet énième report de la fin de cette aide au loyer commercial est bien salué par la fédération des petites entreprises. Cette dernière réclame néanmoins des changements de fonds dans sa distribution.

Mise en place en mai, l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial devait se terminer fin juin. Les difficultés rencontrées par les entreprises et les complications liées au Covid-19 ont poussé Ottawa à la prolonger jusqu’à fin août dans un premier temps. Le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle prolongation jusqu’à fin septembre, qui sera vraisemblablement la dernière.

Cet allègement des loyers, salutaire pour les petits commerces, affiche pourtant de grosses lacunes que les commerçants n’ont pas manqué de souligner. Aussi, face à l’intention du gouvernement de lancer d’autres mesures de soutien, la FCEI avance quelques suggestions qui devraient améliorer le succès de l’AUCLC.

Les petites entreprises canadiennes réclament une version améliorée de l’AUCLC

Distribuée depuis la mi-mai, l’AUCLC permet aux petites entreprises canadiennes touchées par la crise économique de ne payer que 25 % du prix de leur bail commercial. Ce dispositif profitera encore à des milliers d’entrepreneurs et commerçants en septembre, après la décision du gouvernement Trudeau de le prolonger. La Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) a bien accueilli la nouvelle, même si elle ne manque pas de souligner les lacunes du programme.

La FCEI déplore notamment le versement de l’aide aux propriétaires sur la base de leur participation volontaire, alors qu’elle devrait être accessible directement aux locataires commerciaux. Plusieurs entreprises, concernées par la baisse de 70 % de leurs activités entre avril et juin, n’ont pas pu y accéder, au motif que leurs bailleurs n’ont pas intégré l’AUCLC.

La fédération souhaite que ces entreprises exclues injustement du programme puissent soumettre une demande rétroactive. Elle demande par ailleurs :

  • la prolongation du système de remboursement des loyers ;
  • le maintien des interdictions d’expulsion de locataires commerciaux pendant tout l’automne.

Selon elle, ces faiblesses expliqueraient en partie l’échec relatif du dispositif d’aide.

Important Environ 1,32 milliard de dollars seulement ont été distribués, loin des 3 milliards de dollars visés par le gouvernement central.

Une aide fondée sur des prêts-subventions et le bon vouloir des propriétaires

L’AUCLC s’adresse avant tout aux petits commerces et aux entreprises les plus durement frappés par le choc économique provoqué par l’épidémie. Pour être éligible, le demandeur doit prouver une cessation d’activité ou une baisse de 70 % de son chiffre d’affaires entre avril et juin. Si la demande est approuvée, l’entreprise bénéficie d’une couverture sur son loyer à hauteur de 50 %, une part qui sera versée directement au bailleur.

Ce dernier, dont la participation au programme n’est pas obligatoire, renonce à 25 % des loyers. Le locataire paie donc 25 % du prix du loyer. À noter que l’AUCLC porte sur les locaux commerciaux loués moins de 50 000 dollars par mois, plus de 106 000 PME canadiennes ont bénéficié de cette aide depuis mai.

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