Municipales : tous unis contre les plateformes de location de meublés touristiques

application mobile de location de logement

Le logement constitue un enjeu majeur pour les candidats à la Mairie. Tous s’accordent à dire que les plateformes de location de meublés touristiques constituent un frein majeur à l’accès au logement pour les Parisiens. Ils dénoncent également la conduite de nombreux propriétaires qui mettent leur bien à la disposition de ces plateformes, et ce, en dehors du cadre de la loi.

Une mise en location pas forcément au goût des copropriétaires

L’opération peut s’avérer très lucrative pour le propriétaire. En mettant son bien en location par l’intermédiaire d’une plateforme comme AirBnb, il peut gagner jusqu’à 500 euros par mois, et ce, après s’être acquitté de toutes les charges ainsi que du remboursement de son prêt immobilier.

Le problème se pose lorsque le bien en question est une copropriété et que le fait de le louer à des touristes cause des désagréments aux autres propriétaires. Le cas s’est produit à Montorgueil-Saint-Denis, un quartier où il est fréquent de voir un local commercial être transformé en appartement meublé mis en location saisonnière via AirBnb.

Les autres propriétaires se sont plaints des nuisances sonores causées par les touristes locataires. Après avoir obtenu gain de cause, les copropriétaires ont contraint le bailleur à réduire le nombre de ses locataires. Si au départ son local pouvait accueillir jusqu’à 15 invités, il a dû se résoudre à ne plus en accepter que 6.

Les propriétaires enfreignent la loi en toute connaissance de cause

Pour tenter de réduire l’emprise d’AirBnb, les pouvoirs publics ont émis des lois préconisant, entre autres, que les logements déclarés comme étant des résidences secondaires ne peuvent pas être inscrits sur les plateformes de location de meublés touristiques.

Important La mise en location d’un logement principal par l’intermédiaire d’AirBnb ne doit pas dépasser les 120 jours par an.

Mais selon les chiffres communiqués par la municipalité, jusqu’à 30 000 appartements inscrits sur les plateformes sont en location tout au long de l’année. AirBnb ne conteste pas l’existence des appartements loués à l’année, mais parle plutôt de 1 040 résidences au lieu de 30 000.

Autre recommandation fréquemment ignorée par les propriétaires, l’enregistrement de la mise en location auprès de la Mairie. Plus de la moitié des propriétaires-bailleurs, plus précisément 55 % d’entre eux, font l’impasse sur l’enregistrement, jugeant les formalités trop contraignantes.

Pourtant, ils ne sont pas sans savoir que les propriétaires en infraction s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 euros par appartement.

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