Fermeture des commerces : le report des loyers est insuffisant, il faudrait une annulation pure et simple

une professionnelle dans un local commercial

En ces temps de crises, celle du coronavirus ayant succédé à celle des Gilets jaunes, les commerçants sont confrontés à des difficultés financières. Face aux pertes engendrées par la fermeture de leurs commerces, ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer. Aujourd’hui, ils s’attendent à un geste fort du gouvernement. De toutes parts des voix s’élèvent pour demander une annulation pure et simple des loyers ; un simple report étant jugé insuffisant.

Les propriétaires ont déjà fait un geste significatif

Il est difficile de rester insensible face au malheur qui frappe le monde actuellement. Les propriétaires ont bien conscience des difficultés rencontrées par les commerçants qui ont dû, du jour au lendemain, fermer boutique et renoncer à leur gagne-pain quotidien.

Bon nombre de bailleurs ont ainsi consenti à reporter le paiement des loyers, sans même attendre la sollicitation du gouvernement. D’ailleurs, ce dernier, par l’intermédiaire du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a salué cette manifestation de bonne volonté.

Cependant, pour la majorité des commerçants, il ne s’agit là que d’une demi-mesure.

Important Ceux-ci militent aujourd’hui pour que la totalité de la période de confinement soit dispensée de loyer.

Selon eux, il serait injuste de payer un loyer pour une période durant laquelle le local commercial est resté fermé en permanence.

Selon les calculs des analystes, la charge du loyer représente 15 % à 20 % du chiffre d’affaires mensuel. Du point de vue des commerçants, comme ils n’ont réalisé aucune vente, il apparait logique que le loyer soit de la même valeur que leurs recettes, c’est-à-dire une valeur nulle.

Le gouvernement se retrouve entre le marteau et l’enclume

Le bras de fer entre bailleurs et commerçants locataires risque de ne pas se régler à l’amiable et le gouvernement pourrait être amené à trancher. Or, ce dernier rappelle le caractère délicat de ce contentieux, puisque le contrat de bail est un acte souscrit dans un cadre privé.

Le gouvernement devra trouver un moyen de satisfaire la requête des commerçants sans léser les bailleurs qui subissent, eux aussi, les désagréments du confinement. Bercy ne peut pas les priver de leur source de revenus. La solution la plus probable est de débloquer un autre dispositif d’aides afin d’indemniser autant que faire se peut les différentes parties.

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