Le tribunal de commerce de Lille désignera le repreneur de Camaïeu en août

des femmes avec des sacs de shopping

Le tribunal de commerce de Lille a procédé récemment à l’examen décisif des offres de reprise de l’entreprise Camaïeu. Sauf imprévu ou ajournement, le verdict sera rendu le 17 août. Deux propositions, parmi les sept déposées devant la justice, s’attirent les faveurs du CSE, des salariés et du syndicat majoritaire.

Sept repreneurs potentiels ont formulé une offre de rachat des activités de Camaïeu, en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Lille vient d’examiner ces propositions en vue d’une désignation prévue en août. Le choix se révèle délicat, deux offres favorites ayant obtenu les faveurs de deux franges distinctes du personnel et des délégués syndicaux.

D’un côté, le plan porté par l’actuel PDG de l’entreprise, associé à trois actionnaires, bénéficie du soutien du syndicat majoritaire UPAE. De l’autre, l’offre de la Foncière immobilière bordelaise est appuyée par le CSE et par l’intersyndicale CFDT-CGT-FO, laquelle préfère la solidité financière de ce fonds d’investissement.

Deux repreneurs en pole position pour le sauvetage de Camaïeu

Le tribunal de commerce de Lille s’est donné un mois pour désigner le repreneur de Camaïeu. Lors de l’examen décisif effectué à la mi-juillet, le juge-commissaire,

ImportantL’administrateur et le procureur ont présenté sept offres distinctes, dont deux dossiers particulièrement solides et sérieux.

Ces propositions favorites divisent le tribunal et les représentants du personnel de l’entreprise de prêt-à-porter.

La première offre est portée par Joannes Soënen, l’actuel PDG de l’enseigne, et par trois actionnaires. Selon des sources proches du dossier, ce pool d’acheteurs prévoit un plan de reprise incluant 446 magasins et 2 520 emplois, en partenariat avec le propriétaire des magasins Grain de Malice – le groupe Mulliez – et l’entreprise de logistique Log’s.

Ce projet s’attire les faveurs du syndicat majoritaire Unis Pour Agir Ensemble. Cette proposition essuie néanmoins les critiques d’un représentant de l’intersyndicale CFDT-CGT-FO, qui voit d’un mauvais œil le volet permettant aux futurs actionnaires d’effacer la dette de l’entreprise et d’instaurer ensuite un vaste plan social impliquant de nombreux employés.

Le dossier de la Foncière immobilière bordelaise mieux soutenu

La seconde offre, appuyée par l’intersyndicale et par le CSE, vient de la Foncière immobilière bordelaise (FIB). Le fonds spécialisé en investissement immobilier commercial promet de racheter 511 sur 634 magasins, ce qui correspond à 2 659 postes sur un total de 3 146. Ce projet, porté par un investisseur plus solide financièrement – selon les affirmations des représentants syndicaux – aurait le soutien de près de 70 % de l’ensemble du personnel.

ImportantUn délégué syndical, présent devant le tribunal avant l’examen, souligne l’existence d’un projet concret dans l’offre de la FIB,

Tout en précisant que le fonds bordelais s’engage à sauvegarder plus d’emplois. La décision finale revient au tribunal, marqué lui-même par les divergences d’idées entre le commissaire, l’administrateur et le procureur. Pour rappel, le tribunal lillois rendra son verdict le 17 août.

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