Le taux de distribution des sociétés foncières demeure élevé malgré le fléchissement de certains actifs

immobilier commercial

Pour les épargnants, les investissements réalisés auprès des sociétés foncières figurent parmi les placements les plus intéressants. Tout cela, parce qu’aux yeux de la majorité, le taux de distribution de ce type d’actif est le plus attractif. Du moins, pour certains segments puisque dans ce domaine, l’immobilier commercial semble traverser une mauvaise passe depuis quelque temps.

Cotées ou non, les sociétés foncières peuvent prétendre au titre des placements les plus rémunérants du marché immobilier. À travers la publication des résultats de ses enquêtes sur le système, le centre d’études IEIF en donne la preuve en faisant valoir que le pourcentage du résultat net versé aux actionnaires (taux de distribution) de ce type d’actif est relativement élevé. L’atout principal lui permettant de séduire de nombreux épargnants.

Il n’empêche cependant que ces données ont également permis de découvrir un certain contraste dans ces valorisations. Dans ce sens, force est de constater que pour différentes raisons, l’immobilier commercial est celui qui en souffre le plus depuis l’année dernière, le premier signe de faiblesse du secteur depuis l’obtention de son statut juridique en 2003.

Des premiers signes de fléchissement depuis 2003

Depuis l’obtention de leur statut juridique en 2003, les sociétés foncières ont fait preuve d’une belle performance. Du moins, jusqu’en 2018 où des signes de fléchissement se sont révélé en s’attaquant principalement à l’investissement immobilier commercial.

L’IEIF en donne la preuve en prenant en exemple le cas d’Unibail-Rodamco qui a affiché une décote de 40% sur son ANR (actif net réévalué) durant cette période pour continuer dans ce sens en 2019 avec un recul de 3% depuis janvier. Une condition qui d’après ce centre d’étude est liée à deux facteurs majeurs :

  • L’entrée en scène de nombreux concurrents en lignes, comme Amazon qui attaque de front le système ;

  • La baisse du niveau de consommation des ménages qui impacte négativement le développement des centres commerciaux.

Et d’après l’IEIF, ce phénomène de ralentissement ne concerne pas uniquement ce segment puisqu’il touche également les actifs liés à la promotion immobilière, mais avec des indicateurs moins inquiétants. À noter que l’impact sur la rentabilité des foncières est assez négligeable si l’on croit Stéphanie Galiègue, directrice générale adjointe du centre d’études d’IEIF qui s’est exprimée en ces termes :

L’immobilier, dans le monde entier, délivre en moyenne un rendement compris entre 4 et 5 %, quel que soit le support. La différence vient de la composante boursière, qui est la plus volatile.

Quoi qu’il en soit, l’on constate que les entreprises spécialisées dans l’immobilier de bureau sont exemptées par ce phénomène de ralentissement. En parallèle, ces dernières ont effet vu leur performance se renforcer comme pour le cas de Gecina dont le titre a effectué un bond de 30% depuis début 2019.

Le taux de distribution demeure élevé

Certains placements auprès des sociétés foncières ont certes affiché un fléchissement, mais force est de constater que le taux de ces actifs demeure élevé. Entendons par là le pourcentage du résultat net versé aux actionnaires qui d’après l’IEIF est supérieur à 80% notamment, grâce à la norme exigée par le statut juridique des opérateurs spécialisés dans ce domaine. Celui qui oblige ces derniers à verser aux épargnants :

  • 60 % des plus-values encaissées ;

  • 95 % des loyers perçus.

Dans les détails, l’IEIF a cependant tenu à préciser que la durée des placements y joue un rôle non négligeable. À Stéphanie Galiègue d’ajouter :

Sur longue période, l’immobilier, même physique, reste plus proche des actions que des obligations en termes de performances.

Dans ce sens, les niveaux de volatilité et de performance sont équilibrés pour les durées allant de 30 à 40 ans. Quant aux périodicités allant de 10 à 20 ans, le taux de rentabilité interne annuel est supérieur à hauteur de 11,7% par rapport aux actions.

Retour au de page