CBRE démontre que la fin du commerce traditionnel n’est pas encore proche

Clientes shopping

L’essor du digital se répercute notablement sur le comportement d’achat des consommateurs. Le développement du commerce en ligne n’est plus à redire. Ce qui pousse le canal de distribution physique à céder quelque peu du terrain. Mais cela ne veut aucunement dire qu’il va devenir inexploitable. C’est d’ailleurs le message que CBRE veut faire passer en publiant son étude intitulée « Dépasser le retail bashing ».

Les investisseurs se détournent du commerce physique, à l’instar des consommateurs obnubilés par la facilité de la vie qu’offre la dématérialisation des achats et qui compte une trentaine de millions en France. Devant ce désintéressement, le groupe de conseil en immobilier d'entreprise CBRE a voulu analyser l’avenir de cette solution de distribution aujourd’hui qualifiée de désuète.

Important L’édition de sa dernière étude, au moment où se déroule le salon international dédié à l’immobilier commercial (MAPIC) à Cannes, est une grande révélation pour les distributeurs. Il s’avère, en effet, que le retail demeure indispensable sauf que les acteurs du domaine doivent pouvoir l’adapter pour qu’il puisse répondre à la tendance actuelle.

Les impacts de l’évolution fulgurante de l’e-commerce

Il va sans dire que l’heure du digital a sonné. Pour preuve, presque l’intégralité des consommateurs navigue aujourd’hui sur le Web. En appui à cela, 37,5 millions, c’est le nombre de Français ayant réalisé des achats en ligne l’année dernière, générant une recette à hauteur de 81,7 milliards d’euros en faveur des e-commerçants.

L’engouement pour ce canal de distribution est tel que son utilisation a augmenté de 14% sur un an. Selon la Harvard Business Review 2017, le déploiement des terminaux mobiles représentait pas moins de 20% alors qu’il se positionnait sur 1% six années auparavant.

Toujours est-il qu’à mesure que l’Internet devient indispensable dans le quotidien des consommateurs, le commerce traditionnel semble être de plus en plus délaissé tant par ces derniers que par les investisseurs mêmes. L’on se demande si une cohabitation entre ces deux canaux n’est pas possible.

L’omnicanal, comme référence

Le leader mondial du conseil en investissement immobilier commercial, CBRE, veut démontrer à travers son étude que la fin du commerce physique n’est pas encore pour tout de suite. Dans son rapport, le groupe fait valoir que :

La part de celui-ci reste et restera prépondérante dans les habitudes de consommation.

Cependant, certains paramètres sont à prendre en considération afin qu’il reste indispensable aux yeux des consommateurs et des acteurs du domaine.

Il faut, par exemple, que ce secteur arrive à répondre aux nouveaux enjeux du commerce actuel, dont le digital tient les rênes. En d’autres termes, l’on doit recourir à la complémentarité de la vente en ligne pour sauver le commerce traditionnel.

CBRE incite également les investisseurs à se tourner vers l’omnicanal et l’intégrer dans sa stratégie de vente. En effet, il s’agit d’un système offrant plusieurs alternatives à l’acheteur (le lieu où il veut faire ses emplettes, quand il va le faire et comment il va entreprendre pour arriver à ses fins). Tant et si bien qu’il est considéré comme étant le modèle du commerce de demain. D’après l’étude :

Les consommateurs ayant recours à l'omnicanal dépensent en moyenne 4% de plus en boutique et 10% de plus en ligne que les consommateurs n'utilisant qu'un seul mode de distribution.
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