Le Royaume-Uni n’a plus la cote auprès des investisseurs immobiliers

Immobilier britannique

Conséquence directe du Brexit, l’immobilier britannique ne séduit plus les investisseurs. Selon le dernier baromètre de la société BrickVest, un tiers des personnes interrogées préfèrent désormais se tourner vers des marchés plus stables comme l’Allemagne pour leurs investissements dans l’immobilier professionnel.

Le Royaume-Uni boudé par les investisseurs

Depuis l’annonce du Brexit, l’immobilier commercial britannique broie du noir. Et ce n’est pas le baromètre de BrickVest qui va apaiser les doutes. Selon cette étude, 33 % des investisseurs qui cherchent à acheter des locaux professionnels en vue de les louer privilégient désormais le marché allemand.

Important Pour la première fois depuis la création de ce classement en 2015, le Royaume-Uni n’occupe plus la première place. Détrôné par l’Allemagne qui jouit d’une forte attractivité, les investisseurs ne sont plus que 27 % à le plébisciter, contre 32 % il y a trois mois, et 33 % lors du dernier baromètre.

L’étude note par ailleurs que ce désamour touche l’ensemble des investisseurs, quelle que soit leur nationalité. Ainsi, la part des Anglais, Américains, Français et Allemands ayant indiqué vouloir investir dans le Royaume-Uni a régressé respectivement de -1 % (45 % contre 46 % en 2016), -5 % (21 % contre 26 %), -9 % (19 % contre 28 %) et -3 % (18 % contre 21 %).

Quant aux États-Unis, plébiscités par 17 % des investisseurs, ils gagnent plusieurs places au classement, alors que la France fait du surplace (15 %).

Une plus grande propension au risque

Tous les trois mois, BrickVest évalue l’indice d’appétence des investisseurs pour le risque immobilier.

Important Sur l’ensemble des sondés, il est en hausse de 4 points (52 points actuellement contre 48 en octobre 2016), ce qui traduit un engouement général de plus en plus prononcé pour les produits en croissance.

Cette appétence pour le risque est particulièrement forte en Allemagne, où l’indice atteint un record de 62 points, soit une progression de 12 points comparé au troisième trimestre 2016 (50 points). Ce même phénomène de hausse s’observe aux États-Unis. En un an, ce taux est passé de 47 à 54 points.

En France par contre, l’indice s’est fortement replié, tombant à 45 points contre 62 auparavant.

Cette baisse s’explique notamment par l’annonce en septembre 2017 du gouvernement de mettre en place de nouvelles réformes et mesures économiques et par les incertitudes que celles-ci fait peser sur les actifs immobiliers (par exemple l’impact de la loi Macron et de la réforme du droit des contrats sur le bail commercial), poussant ainsi les investisseurs à se tourner vers les produits de rendement.

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