Les terminaux de paiement Ingenico évolueront désormais sous la bannière du géant du private équity Apollo

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Une fois de plus, les terminaux de paiement Ingenico sont amenés à changer de camp ou plutôt de propriétaire. Après s’être retrouvés entre les mains du groupe Worldline, cette technologie Française née dans les années 80 est maintenant destinée à évoluer sous la bannière du géant du private équity Apollo.

En 2020, Worldline a déboursé près de 8 milliards d’euros pour racheter le groupe Ingenico et ses activités y compris les terminaux de paiement. Mais comme l’a annoncé Gilles Grapinet, son patron, le groupe a prévu de se séparer de cette branche Terminaux, Solutions & Services (TSS) à travers une offre de cession.

C’est désormais le cas puisqu’aux dernières nouvelles, ce fonds de commerce a trouvé un acquéreur déterminé à redorer son blason quelque peu obscurci par la montée en force les moyens de paiement alternatifs et mobiles. Ce, en faisant allusion à Apollo, ce géant américain du private equity récemment parvenu au stade du préaccord après des mois de négociations.

Vouée à un destin plus ambitieux

Il va sans dire que Worldline n’a pas attendu longtemps pour décider de se séparer de la branche TSS Terminaux, Solutions & Services » d’Ingenico. Non pas sans raison puisque le groupe estime qu’étant soumis à une forte concurrence de la part des moyens de paiement alternatifs et mobiles, ce genre d’activité est en phase d’extinction comme l’a expliqué Gilles Grapinet en octobre dernier :

Les terminaux avec logiciel propriétaire embarqué sont voués à être remplacés par des systèmes logiciels ouverts dans le cloud, qui concentrera les services.

Gilles Grapinet

Et l’entreprise en a fait l’amère expérience en découvrant que depuis le rachat d’Ingénico en 2020, la dépréciation de valeur de TSS a atteint la barre des 900 millions d’euros. De quoi mettre en doute les capacités de l’enseigne à redresser la barre selon ce responsable ajoutant que :

La réalité est qu’il vaut mieux donner son indépendance à TSS.

Gilles Grapinet

Ce qui n’est pas du point de vue d’Apollo qui veut faire de ce poids lourd du « hardware » :

  • Un géant des solutions logicielles qui aura pour vocation à fournir des solutions d’analyse des paiements ou d’analyses comptables connectées ;
  • Une entreprise cotée en Bourse à l’instar de Constellium (ex-Pechiney) et de Verallia (Saint-Gobain.

Ainsi, cette activité est vouée à un destin plus ambitieux dans la mesure où Apollo et Worldline parvenaient à finaliser l’accord de rachat.

Quasiment sous la bannière d’Apollo

Certes, les terminaux de paiement Ingenico ne sont pas encore les propriétés d’Apollo. Mais à ce stade, autant dire qu’ils sont d’ores et déjà sous la protection de ce géant américain. Le fait est qu’Apollo est désormais l’unique candidat en lice pour ce rachat et que les négociations entre les parties prenantes sont déjà au niveau du préaccord.

À ce propos, il faut préciser que ce spécialiste du private equity est prêt à débourser 1,7 milliard d’euros pour ranger cette branche Terminaux, Solutions & Services sous sa bannière. Et pas seulement puisque 600 millions viendront s’y ajouter à travers un versement de quote-part d’actions de préférence.

Soit, pour une somme estimée à 2,3 milliards d’euros qui pourraient atteindre la barre des 2,6 milliards d’euros dans l’optique où Apollo arrive à réaliser 90% du plan d’affaires négocié.

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