La liste des entreprises européennes à décider de suspendre ou d’arrêter leurs activités en Russie se renforce

Station d'essence BP

Dernièrement, les pays de l’Europe se sont donné le mot pour mener des sanctions contre la Russie en utilisant différentes stratégies. L’une d’elles consiste à inciter les entreprises à quitter le territoire dans un but de protester contre l’invasion russe en Ukraine. Une voie qu’un nombre grandissant d’enseignes a empruntée.

Des sanctions économiques et financières, ce sont là les armes choisies par les nations de l’Occident pour faire la pression contre la Russie. L’objectif, forcer le pays à mettre un terme aux attaques menées contre l’Ukraine, son voisin.

En ce sens, les mesures répressives menées contre les banques russes étaient les premières de la liste. Puis, les nations de la zone euro ainsi que le Royaume-Uni ont décidé de monter d’un cran en faisant en sorte que les entreprises européennes opérant en Russie quittent le territoire.

Résultat, de nombreuses structures de différents secteurs ont adopté différentes stratégies allant dans ce sens.

Un objectif commun comme source de motivation

Face à l’invasion russe, les pays de l’occident ont décidé de se ranger du côté de l’Ukraine avec un objectif commun comme source de motivation pour mener des actions contre la Russie. Celui d’inciter cette nation à renoncer aux hostilités perpétuées contre son voisin.

Comme susmentionnés, les Occidentaux ont adopté des sanctions économiques pour tenter de se faire entendre en notant dans ce sens que l’une des plus récentes mises en œuvre est celle qui consiste à freiner la croissance de l’économie russe en attaquant son secteur entrepreneurial.

Concrètement, l’idée est d’encourager les entreprises européennes à cesser leurs activités en Russie quitte à les sanctionner dans la mesure où elles dérogent à cette règle. Ce qui devrait être facile pour certaines structures selon l’analyste Sébastien Jean faisant remarquer que le problème est de taille pour les enseignes disposant de fonds de commerce important sur le territoire.

Pour expliquer ce point de vue, ce directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) a indiqué que :

Pour beaucoup d’entreprises, la question de sortir ne se pose pas, elles sont coincées, car elles ont des avoirs et des actifs importants en Russie qui ne sont pas du tout « liquides » à l’instar des sites de production qu’elles ne peuvent pas fermer ou revendre du jour au lendemain.

De plus en plus nombreuses à quitter le navire

Face à cette stratégie de l’UE et du Royaume-Uni, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à quitter le navire en notant que c’est le pétrolier britannique BP qui a ouvert la voie en mettant fin à ses opérations et en se séparant de sa part de capital dans le géant pétrolier russe Rosneft.

Une figure d’exemple puisque d’autres enseignes de la zone euro lui ont emboité le pas comme c’est le cas du côté du secteur de transport maritime avec :

  • Le géant danois A.P Moller-Maersk A/S qui a suspendu les réservations ;
  • L’allemand Hapag-Lloyd AG instituant une suspension temporaire des réservations.

La filière aérienne aussi est de la partie puisque toutes les compagnies européennes se sont prononcées pour la suppression de tous les vols à destination des aéroports russes. Et cerise sur le gâteau, les constructeurs auto ont également donné le ton en faisant allusion :

  • Au Suédois Volvo Group qui a interrompu la production dans son usine russe ainsi que ses ventes dans le pays ;
  • À l’Allemand Daimler-Benz qui a opté pour une suspension temporaire de ses activités ;
  • À Mercedes-Benz Group qui entend se séparer rapidement de sa part de 15% du capital de Kamaz.

Et la liste est longue et les analystes s’accordent qu’elle aura tendance à renforcer dans les jours qui viennent.

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