La stratégie de cession d’actifs de la SNCF passe aussi par Akiem qui promet une valorisation confortable

TGV

Pour la SNCF, la cession d’actifs est l’une des stratégies adoptées pour sortir de la situation difficile dans laquelle elle se trouvait dernièrement. Grâce à ce mécanisme, le groupe ferroviaire est d’ailleurs sorti du tunnel en 2021. De quoi, l’inciter à continuer sur la même voie en misant cette fois sur la vente d’Akiem qui promet une valorisation confortable.

Après une période dans le rouge, les indicateurs de la SNCF sont passés au vert en 2021 notamment, suite à la vente d’un fonds de commerce renforçant ses comptes à hauteur de 3,2 milliards d’euros. Ce, en faisant allusion au loueur de wagons de marchandise Ermewa qui est désormais sous la bannière du Canadien CDPQ.

Ainsi, cette cession a été fructueuse pour le groupe ferroviaire qui a également intégré Akiem dans sa liste des actifs à vendre. Avec ce loueur de locomotives de fret, l’enseigne et son coactionnaire DWS sont persuadés qu’une valorisation confortable les attend à l’issue de l’opération.

Une preuve de confiance qui s’explique à travers différentes raisons.

Les candidats se bousculent

Pour rappel, Akiem est détenu à parts égales (50/50) par SNCF et DWS qui veulent s’en séparer pour une somme estimée à 2,5 milliards d’euros. Soit, 16 fois l’EBITDA 2021 de ce loueur de locomotives de fret pour ainsi dire que ces actionnaires s’attendent à en tirer un bon prix.

Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’aux dernières nouvelles, ces opérateurs ont fait savoir que les candidats se sont bousculés pour tenter leur chance à travers des « offres non engageantes » pour se retrouver dans la liste des concurrents retenus.

Ainsi, tout porte à croire que les prétendants ont intérêt à redoubler d’efforts pour séduire les vendeurs qui se sont accordés jusqu’à fin juin ou en début juillet pour étudier les dossiers en notant dans ce sens que les enchères seront sous la responsabilité Rothchild. En ce sens, les analystes s’accordent à dire que la sélection risque d’être rude vu le profil des prétendants. À savoir :

  • Le Canadien CDPQ, vainqueur des enchères sur Ermewa ;
  • Le fonds d’infrastructures français Vauban ;
  • Le Suédois EQT, un allié d’EDF Invest ;
  • Le fonds d’infrastructures Infravia ;
  • Le Britannique Beacon Rail, concurrent direct d’Akiem ;
  • Le luxembourgeois Alpha Trains.

Et la liste est longue avec l’allemand Railpool ou encore les Britanniques Angel Trains et Porterbrook.

En y regardant de près, les candidats sont tentés de croire que CDPQ est en tête de liste des favoris pour une raison majeure. L’enseigne est coactionnaire avec la SNCF dans Eurostar, alors que cette dernière est le client principal d’Akiem. Une inquiétude que le groupe a voulu dissiper en soulignant que :

Cela se jouera avant tout sur le prix.

De nombreux atouts à son actif

Outre la concurrence parmi les candidats, SNCF et DWS comptent aussi sur les nombreux atouts qu’Akiem promet à son futur propriétaire pour en tirer le meilleur prix.

Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur le fait que cette opération permettra à l’heureux élu de mettre la main sur :

La plus grande flotte du continent.

Ce, pour la simple raison que ce fonds de commerce compte à son actif quelque 600 locomotives réparties dans 17 pays de l’Europe. Et pas seulement puisque les 50 rames de passagers opérationnelles au Royaume-Uni et aux Pays-Bas sont aussi de la liste.

De quoi, renforcer l’envie des acquéreurs qui se doivent également de savoir qu’en tant qu’opérateur de fret, Akiem est aussi dans la liste des acteurs à profiter des avantages de la subvention spécifique de 170 millions d’euros par an liée au plan de relance du gouvernement tricolore.

À cela s’ajoute le fait qu’en matière de croissance, la filière a encore du potentiel à revendre avec une part modale estimée à 18% des transports totaux au niveau européen et de 9% dans l’Hexagone selon les l’ERFA.

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