Smovengo doit améliorer la qualité du service pour s’assurer une reprise en régie de Vélib’ par la ville de Paris

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Smovengo et la mairie de Paris ont encore une décennie pour collaborer à travers le vélo en libre-service Vélib’. N’empêche que la question sur la reprise en régie publique de l’entreprise est d’ores et déjà sur la table pour permettre de savoir que l’amélioration de la qualité du service jouera pour beaucoup dans la continuité du partenariat à l’issue du contrat.

Pour mémoire, JCDecaux est l’opérateur historique de Vélib’. Mais pour différentes raisons, l’enseigne a décidé de céder ce fonds de commerce à Smovengo. Ces quatre dernières années, cette entreprise parisienne spécialisée dans le vélo en libre-service est ainsi entre les mains de ce consortium qui est également lié à la Ville de Paris à travers un contrat en régie publique.

À ce propos, David Belliard, l’adjoint aux Mobilités de la maire a récemment annoncé l’éventualité d’un nouvel accord de partenariat n’est pas exclue à l’issue du contrat qui est prévu pour fin 2032. Ce, dans la mesure où Smovengo arrive à combler la faille majeure qui pourrait faire figure d’obstacle, la qualité du service.

Une décennie d’avance pour étudier la question

Comme susmentionné, le contrat entre Smovengo et la mairie de Paris prend fin en 2032, alors que la question sur la reprise en régie de Vélib’ est déjà au vif du sujet auprès des responsables de la ville. Non pas sans raison selon l’adjoint aux Mobilités indiquant que :

Une reprise en régie publique prend des mois et parfois des années. On estime à dix-huit mois minimum l’interruption de service si nous décidions de passer en régie aujourd’hui.

Après tout, la majorité s’accorde à dire que le moment est bien choisi puisque quatre ans après la passation avec JCDecaux, Smovengo n’est toujours pas parvenu à régler les problèmes majeurs lestant la qualité du service du côté de Vélib’. À savoir :

  • Stations vides ou pleines ;
  • Assistance électrique en panne ;
  • Vélos défectueux ou inutilisables ;
  • Stations en travaux ou fermées.

Soit, autant de failles assombrissant la réputation de l’entreprise auprès des utilisateurs et des élus du Syndicat Autolib' Vélib’ Métropole (SAVM) qui n’ont pas hésité pour dire que :

La préoccupation est persistante vis-à-vis du service.

Un point de vue partagé par David Belliard admettant que :

La qualité du service que nous nous sommes fixé n’est pas encore au rendez-vous.

Dix ans pour rectifier le tir

En tant qu’adjoint aux Mobilités de la maire, David Belliard a été amené à répondre à une question posée par un conseiller municipal quant au devenir de la collaboration entre la Ville et Smovengo à la fin de ce contrat. La réponse est plutôt encourageante pour Vélib’ puisque ce responsable a fait savoir que l’éventualité d’une reprise de régie n’est pas exclue en laissant entendre que :

À échéance du contrat en cours, il faudra évidemment à mon sens étudier cette option.

Un choix qui peut s’expliquer de la manière suivante selon M. Belliard s’exprimant en ces termes :

Casser un tel contrat ne serait pas anodin pour les finances du SAVM et donc de notre ville.

Ainsi, ce conseiller estime que Smovengo dispose de 10 ans pour décupler ses chances en améliorant la qualité du service auprès de Vélib’ qui a déjà promis de faire un pas dans ce sens dès cette année selon son dirigeant énumérant :

  • La mobilisation de 35 techniciens supplémentaires ;
  • Le lancement d’un plan de 2,7 millions d’euros dédié à la maintenance et à la régulation ;
  • L’ajout de 4000 nouveaux vélos électriques.

Une initiative qui cadre avec la stratégie de la mairie selon l’adjoint aux Mobilités soulignant que :

L’objectif de la Ville est d’abord de faire fonctionner le Vélib’ et de le faire bien fonctionner en visant une réelle amélioration de la qualité de service dans les prochains mois.
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