Just Eat Takeaway envisage de se séparer de sa filiale d’outre-Atlantique

livreur vélo

Aux États-Unis et un peu partout dans le monde, la levée des mesures liées à la pandémie a porté un bol d’air frais aux structures entrepreneuriales. Du moins, pour la grande majorité puisque pour d’autres à l’instar de Just Eat Takeaway, la situation est tout autre pour l’inciter à envisager de se séparer de sa filiale d’outre-Atlantique.

Just Eat Takeaway est présent aux États-Unis depuis près de deux ans à travers sa filiale Grubhub pour ainsi dire que cette plateforme de livraison de repas a fait son entrée sur le marché américain, alors que la crise sanitaire était au plus haut de sa forme. Mais peut-être plus pour longtemps puisque Jitse Groen, le dirigeant de cette entreprise basée à Amsterdam vient d’annoncer que des décisions allant dans ce sens ont été prises.

Pour des raisons notamment liées à la levée des mesures de restrictions, l’enseigne envisage en effet de se détacher de ce fonds de commerce racheté en 2020 pour 7,3 milliards de dollars.

La situation commence à se compliquer

Aux États-Unis ou encore en France et partout où la pandémie a fait ravage, force est de constater que l’activité de livraison de repas a le vent en poupe notamment, grâce aux mesures de restrictions visant à limiter la propagation du coronavirus.

À travers Grubhub, Just Eat Takeaway est l’un des nombreux acteurs à profiter de ce phénomène sur le marché américain en enregistrant une forte croissance. Une époque désormais révolue selon Jitse Groen indiquant que la situation commence à se compliquer depuis la levée de ces dispositifs entrainant une baisse du nombre des commandes enregistrée au premier trimestre.

Soit, à hauteur de 1% par rapport en 2021 sur la même période selon ce responsable estimant que ce phénomène aurait tendance à s’amplifier pour différentes raisons :

  • La levée des mesures privant l’entreprise d’une partie de son réservoir de clientèle ;
  • La concurrence qui fait rage notamment portée par des poids lourds comme Uber Eats ou Door Dash.

Des facteurs de taille compliquant la fidélisation des clients et l’expansion de l’entreprise selon ce dirigeant précisant que la plupart des opérateurs spécialisés dans ce domaine sont désormais confrontés à ce genre de problème.

L’enseigne cherche une échappatoire

Pour Just Eat Takeaway, ce recul de 1% enregistré au premier trimestre est une raison suffisante pour l’inciter à chercher un moyen d’échapper à une décadence encore plus accentuée même si ses ventes ont progressé de 4% sur la période pour s’établir à 7,2 milliards d’euros.

Dans cette optique, l’enseigne a fait savoir que pour limiter les dégâts, plus d’efforts sont concentrés sur la « livraison de courses » en laissant au second plan la « livraison de repas ». Son objectif étant d’améliorer sa rentabilité pour le reste de la saison et de s’accorder jusqu’en 2023 pour renouer les liens avec l’excédent brut d’exploitation positif enregistré par Grubhub sur la période d’avant-crise.

Aussi, l’entreprise s’est déjà lancée dans la conquête d’un partenariat stratégique qui devrait lui permettre de tenir le coup. Mais il faut dire que ce ne soit pas suffisant puisqu’aux dernières nouvelles, ses dirigeants ont également évoqué une nouvelle piste comme l’a annoncé Jitse Groen s’exprimant en ces termes :

Just Eat Takeaway envisage de vendre tout ou partie de son entité d’outre-Atlantique. Le groupe a fait appel à des banques pour étudier cette option.

Jitse Groen

Moins de deux ans après son rachat, l’enseigne se prépare ainsi à se séparer de cette filiale américaine, alors qu’à l’époque, elle n’a pas hésité à débourser 7,3 milliards de dollars pour l’empêcher de se trouver entre les mains d’Uber. Et les candidats sont déjà nombreux selon M. Groen soulignant cependant que :

Ces pourparlers peuvent ne pas mener automatiquement à une transaction.

Jitse Groen

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