Plusieurs centaines de points de vente Toys « R »Us, implantés aux États-Unis, vont fermer. C’est ce qu’a annoncé récemment le PDG du groupe à ses salariés. Cette fermeture fait suite à son bilan négatif, dû à l’engouement des consommateurs pour l’e-commerce. La situation semble d’ailleurs être généralisée dans le secteur du jouet.
Leader dans son domaine, le groupe Toys « R »Us distribuait des jouets sur le marché international depuis plusieurs décennies. À l’heure actuelle, il est en plein déficit budgétaire et est obligé de supprimer quelque 33 000 emplois à cause de la fermeture de toutes ses boutiques sur le territoire américain. Ses dettes exorbitantes, non résolues à ce jour, seraient la source de cette situation. Quoique ce soit la férocité de la concurrence en ligne a contribué plus à son déclin.
Toujours est-il que les difficultés sont quasi similaires pour les vendeurs historiques de jouets, entre autres La Grande Récré du groupe français Ludendo.
La faillite du distributeur de jouets emblématique, Toys « R »US ne peut pas passer inaperçue. Le groupe a exercé dans ce domaine depuis les années 50, en disposant de magasins localisés au niveau international et employant 65 000 salariés. Or, l’affluence des acteurs en ligne, notamment Amazon, a participé vivement à son déclin, malgré une vaine tentative d’adopter ce même type de vente.
Depuis 13 ans, l’enseigne a accumulé des dettes, s’élevant finalement à 5 milliards de dollars. Ce lourd endettement provenait de son rachat en 2005, par le biais d’un LBO ou Leverage buy-out. Faute de solutions, le leader dans le domaine de la distribution de jouets a été placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, au mois de septembre 2017.
Ayant déjà fermé plusieurs de ses points de vente outre-Manche pendant les périodes hivernales, le président-directeur général a déclaré à ses employés ce mois-ci que les 800 magasins, implantés aux États-Unis, fermeront aussi leur porte. 33 000 postes en seront, de ce fait, supprimés.
Le cas de Toys « R »Us semble généralisé, à en croire les difficultés que subit actuellement La Grande Récré. Détenu par le groupe français Ludendo, ce distributeur de jouets déploie 400 points de vente à l’échelle internationale, en comptant 2 500 employés. Il a récemment demandé un redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris.
Les raisons sont les mêmes : la préférence des consommateurs pour l’achat sur Internet, à cela s’ajoute la compétitivité tarifaire sur le Web. En outre, l’enseigne n’a pas pu répondre efficacement aux attentes des enfants. Ce manque de réactivité face à l’évolution continuelle du marché a rendu ses articles moins attrayants, d’où le recul des ventes de 1% sur un an.
Concernant Toys « R »Us en France, qui comptent près de 50 magasins et 1 500 employés, le groupe est en train de négocier avec des repreneurs. La vente de leurs fonds de commerce serait actuellement envisagée, d’après un récent communiqué.
À cet effet, un comité d'entreprise s’est déroulé le 15 mars dernier au siège social français de l'enseigne, à Saint-Fargeau-Ponthierry, dans le département de Seine-et-Marne.