Les impacts de la dernière réforme fiscale sur les contribuables

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La dernière réforme fiscale fait de 2018 une année des changements importants pour les contribuables. On parle même d’une « année blanche », en référence à la fin du décalage concernant les impôts sur les revenus. Néanmoins, si certains contribuables verront leurs impôts diminuer, d’autres vont devoir faire face à des hausses non négligeables.

2018 commence bien pour certains contribuables, grâce à la récente réforme fiscale. Cette année, les Français vont s’acquitter, pour la dernière fois, des impôts sur les revenus de l'année précédente. Un décalage qui ne sera plus au début de l’année 2019 avec le basculement au prélèvement à la source.

En outre, toute une série de baisses d’impôt va être appliquée. Désormais, il coûte moins cher de payer ses impôts en retard, de posséder un patrimoine financier, ou encore de vendre des biens professionnels. Toutefois, la rigueur budgétaire reste d’actualité, ce qui laisse supposer des hausses. Elles concernent notamment les retraités et les chauffeurs.

Les retraités et les conducteurs

Les retraités sont les premiers à être visés par l’augmentation de la CSG de 1,7 point. En effet, ils ne profitent pas d’une compensation par la diminution des cotisations sociales.

Pour ceux dont le revenu fiscal de référence est au-delà des 14 375 euros pour une part fiscale (22 051 euros pour deux parts), cet impôt augmente désormais de 8,3 % sur les pensions de retraite et d’invalidité. Toutefois, les imposables peuvent bénéficier de la déductibilité de l’augmentation de la CSG.

Pour les conducteurs, depuis le 1er janvier 2018, les taxes sur l’essence sont majorées de 3,9 centimes par litre, contre 7,6 centimes par litre sur le diesel. L’achat d’une voiture neuve émettant 120 grammes (contre 127 grammes en 2017) de CO2 par km entraîne un malus.

En guise d’exemple, une Citroën C4 VTi émettant 150 g de CO2 par km correspond à un malus de 2 300 euros, contre 1 373 euros en 2017. Par ailleurs, l’immatriculation des bolides d’un minimum de 36 CV implique 500 euros de taxe supplémentaire par cheval fiscal.

Les bénéficiaires de la baisse

Grâce à la récente réforme fiscale, payer ses impôts en retard devient moins pénalisant. En effet, les intérêts de retard baissent de 50 %, pour s’établir à 0,20 % par mois. En revanche, les contribuables bénéficiant d’un dégrèvement seront moins privilégiés par le fisc.

Posséder un patrimoine financier devient aussi intéressant. Comme l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) change en IFI (Impôt sur la fortune immobilière), les espèces, placements financiers, meubles, ainsi que les titres de société ne sont plus taxables.

Toutefois, les biens et droits immobiliers non professionnels détenus au 1er janvier 2018 continuent à être imposables. La charge fiscale des foyers concernés est alors réduite de moitié, en moyenne.

Enfin, il coûte également moins cher de vendre des biens professionnels. En effet, en cas de cession de machines, brevets, fond de commerce, le taux d’imposition des plus-values à long terme est de 12,8 %, contre 16 % l’année dernière.

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