
Une entreprise peut faire des économies substantielles grâce à l'écoconception, à la limitation des déchets, etc. Ces actions permettent également de se démarquer de la concurrence. Lors de la 23ème conférence mondiale sur le climat, Didier Livio, associé responsable de Deloitte Développement Durable, a fourni des conseils à ce sujet.
La réduction de l’empreinte carbone donne à une société la possibilité de faire des économies considérables. Cela ne figure pas dans la liste des priorités des startup. Ces jeunes pousses accordent pourtant une attention particulière à leurs enjeux économiques. D’après Didier Livio, une entreprise doit avant tout reconnaître les déchets de son activité.
L’associé responsable de Deloitte Développement Durable conseille qu’il faut également éco-concevoir les services ou les produits. Il est tout aussi important de réfléchir au mode de distribution, de demander une aide financière auprès de l'Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), d’opter pour les marques de machine ayant une solide réputation, etc.
La limitation des déchets permet à une entreprise de réduire les coûts. Pour mener à bien cette action, celle-ci doit principalement se focaliser sur son cœur de métier et déterminer les matériaux laissés comme résidus d'une opération ou d’un processus.
À titre d’exemple, il faut qu’elle considère l’achat de matériel, les déplacements en voiture, etc. Didier Livio explique que :
Les cartouches d'encre ou les photocopies ne sont pas les déchets qui génèrent le plus de volume, que l'activité de l'entreprise soit industrielle ou tournée vers les services.
Selon l’associé responsable de Deloitte Développement Durable, une société doit également prendre en compte la réduction de l’empreinte carbone dès la conception de ses services et de ses produits. En effet, l’expert souligne que :
Il faut concevoir les activités d’une entreprise dans des processus d'économie circulaire et non linéaire où les produits en fin de vie sont détruits. En plus des avantages environnementaux, celle-ci réalisera des performances économiques en étant plus frugale dans son fonctionnement et dans l'utilisation de ses ressources. En outre, les serveurs ont une empreinte environnementale assez forte. Cependant, cette dernière sera toujours plus faible que celle produite par les camions.
En éco-économisant, une entreprise se distingue également de ses concurrents. Didier Livio estime que cet avantage est intéressant. Cependant, les startup ne savent pas en profiter. Certaines d’entre elles font pourtant de la réduction de l'empreinte carbone, leur fond de commerce. En outre, le spécialiste recommande également qu’:
Il est nécessaire d’inventer des logistiques intelligentes. Il faut également éviter le suremballage ainsi que les emballages multimatériaux qui sont plus difficiles à recycler. Le monomatériau est d'ailleurs moins onéreux.
Par ailleurs, il est tout aussi crucial de conserver les services en interne. En effet, Didier Livio suggère qu’ :
Il faut offrir aux salariés un minimum de matériel de cuisine pour qu'ils n’aillent pas à la supérette d'à côté. Il est également nécessaire de faciliter les services de location, la mutualisation des espaces de travail, ce qui, à long terme, peut éviter la construction de nouveaux locaux.
L’associé responsable de Deloitte Développement Durable souligne qu’il est tout aussi intéressant de miser sur la coopération. Il conseille qu’:
Il vaut mieux regarder s'il n'y a pas de cuisine collective dans l’immeuble. Si la quantité des déchets est trop faible, il faut trouver d'autres entreprises qui produisent le même type de résidus pour intéresser des entreprises de recyclage.
En outre, il est également préférable de déposer une demande d’aide financière auprès de l’Ademe. Didier Livio estime que :
Parfois, il existe des appels à candidature pour financer les structures qui entrent dans des processus environnementaux ou de gestion vers l'économie circulaire. Il faut également penser à des labels comme Entreprise durable pour valoriser les démarches auprès des clients et des donneurs d'ordres privés ou publics.