La très faible quantité de neige, qui a affecté la saison hivernale, n’a pas nuit en revanche aux ventes de snowboards et de skis dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Glisshop et Snowleader ont en effet augmenté leurs ventes grâce à un excellent référencement dans les moteurs de recherche et une stratégie de communication performante.
Les passionnés de sports de glisse sont très exigeants quant à leur matériel. Même si les ventes de skis ne représentent que 30 % du marché, les 70 % étant accaparés par la location, la demande existe. Et les grands noms de la distribution ne s’y intéressent guère du fait de marges inférieures à celles du textile. Décathlon, par exemple, ne propose que 20 modèles de skis.
Glisshop a investi cette niche en proposant plus de 700 références, l’importance du choix étant un critère essentiel pour les clients. En plus de quelque 40 salariés, l’enseigne travaille avec la marque française Fusta, connue pour ses skis haut de gamme fabriqués à la main en Auvergne.
Et le succès est au rendez-vous. Alors que les stations de ski souffrent de la chute des fréquentations, l’entreprise a généré sur la saison 12 millions d’euros de CA et amélioré ses ventes en ligne de 15 %. Ses performances lui permettent d’occuper la deuxième place du classement sur le marché français du ski, et de figurer au top 5 européen. Par ailleurs, elle s’impose comme le n° 1 sur le segment du snowboard en France.
Outre l’importance de son offre, l’engouement des internautes au référencement de Glisshop sur internet. En 1999, son site a été un des pionniers dans le domaine sur le web. Il dispose aussi d’une version anglaise depuis 5 ans pour conquérir les clients britanniques. Et la stratégie a fonctionné, puisque Glisshop réalise le cinquième de son CA en Grande-Bretagne. Elle se tourne maintenant vers le marché allemand, mais ne prévoit pas l’achat d’autres fonds de commerce pour des raisons de rentabilité.
Le week-end du 11 novembre, marqué par des chutes de neige très importantes, a permis les débuts en fanfare de Snowleader. La période de progression à trois chiffres est suivie d’un ralentissement lié à la remontée des températures. Malgré tout, la marque affiche une croissance de 15 %.
Sur un chiffre d’affaires total de 18 millions d’euros, sa boutique physique d’Annecy ne représente que 2 %. Ce qui n’empêche pas Thomas Rouault, son directeur, d’envisager l’ouverture de deux fonds de commerce en Rhône-Alpes d’ici la fin de l’année.
Il a également des ambitions internationales, mais sur la Toile, avec des noms de domaine déjà réservés pour s’attaquer à l’Espagne voisine. Le succès de l’enseigne, il l’attribue en grande partie au système de partage d’avis proposé sur le site, la satisfaction des utilisateurs étant la meilleure publicité pour en attirer (beaucoup) d’autres.
