Les jeunes pousses dynamiques françaises n’en finissent pas d’attirer les banques. Pour preuve, BNP Paribas vient de décider un nouveau plan pour séduire les start-ups dans l’Hexagone. Ainsi, si le groupe revendique aujourd’hui 2000 jeunes sociétés accompagnées, il entend augmenter ce chiffre de 100 % d’ici à 2020.
L’action de la banque de la rue d’Antin auprès des jeunes pousses tricolores n’en est pas à ses débuts. En 2012, elle a commencé à mettre en place les incubateurs WAI (« We Are Innovation ») pour faciliter le rapprochement entre les petites entreprises innovantes et les grands groupes.
Elle veut désormais franchir une étape supplémentaire en dédiant 70 chargés d’affaires référents à cette catégorie de clients. Ils viennent compléter l’équipe de 30 banquiers spécialistes du financement des start-ups.
Par ailleurs, au sein des centres d’affaires du groupe, le nombre de pôles WAI offrant des solutions de financement aux jeunes pousses passera de 16 à 60 pour un maillage plus fin du territoire.
Cette stratégie doit permettre à BNP Paribas de se doter de nouveaux leviers de croissance en plus de son portefeuille actuel, dont il affirme qu’il comprend 75 % et 30 % respectivement des ETI et des PME nationales.
L’enseigne se dit ainsi ouverte à toutes les propositions, quelle que soit l’activité ou la phase dans laquelle se trouve le projet (démarrage, développement…) pour enrichir son fonds de commerce.
Afin de se distinguer des concurrents, qui ont choisi d’assouplir leurs conditions d’octroi de crédit afin de rendre les start-ups éligibles, BNP Paribas privilégie les investissements en direct. Entre 2013 et 2016, l’établissement s’est cantonné à l’abondement de fonds d’investissement soutenant les sociétés innovantes, pour un total de 40 millions d’euros.
Aujourd’hui, le groupe souhaite adopter une approche plus personnalisée et offrir aux entrepreneurs un accompagnement en direct à chaque étape du développement de son entreprise.
La mission est confiée aux équipes de BNP Paribas Développement, sa filiale spécialisée dans le capital-développement. Celle-ci devra chaque année consacrer entre 10 et 20 millions d’euros aux levées de fonds menées par les start-ups clientes du groupe.
