Valoriser les sociétés de l’économie numérique

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Pour les investisseurs désireux d’acquérir des parts d’une entreprise du numérique, l’incontournable étape de la valorisation représente un défi majeur. En effet, ces acteurs de la « nouvelle économie », de par leur modèle économique, ne permettent pas de mettre en application les règles habituelles.

Évaluation complexe d’un modèle hors du commun

Dans les secteurs d’activités traditionnels, l’existence de business plans bien arrêtés et la connaissance des business models facilite la compréhension de l’entreprise et l’estimation de la valeur de son fonds de commerce.

Mais lorsqu’il s’agit des sociétés du numérique, les investisseurs non rompus aux subtilités de cet univers particulier sont nombreux à s’y perdre. D’une part, ces entreprises ne possèdent pas systématiquement des actifs matériels.

D’autre part, du fait d’investissements technologiques et commerciaux importants, elles peuvent enregistrer des pertes sur plusieurs exercices avant d’atteindre la rentabilité. Difficile donc pour les investisseurs d’évaluer les revenus futurs, ce qui impose une inversion du raisonnement.

Valorisation des « pures start-ups »

Pour l’investisseur qui s’intéresse à ce type de structure, la clé est d’injecter les fonds nécessaires au passage à l’étape suivante de son développement, en respectant la règle du « 1/3 de new money pour 2/3 de old money ».

Un éventuel échec ne coûte ainsi à l’investisseur que le montant de sa mise, et en cas de succès, il peut poursuivre son action, étape par étape.

En même temps, la multiplication et la diversification de son portefeuille sont recommandées afin de réduire le risque. Combinées, ces deux stratégies produisent des résultats tangibles et le raisonnement commence à se généraliser, surtout outre-Atlantique.

Valorisation des sociétés plus matures

Pour des entreprises confirmées œuvrant dans le numérique, la technique des investisseurs pour les évaluer est celle de la «marche arrière ». Elle consiste à établir plusieurs scénarios de croissance, auxquels ont été attribuées des probabilités de réalisation.

Ensuite, grâce à une comparaison avec des organisations déjà matures, ils sont en mesure de déterminer une valeur finale, avec cependant le risque d’une surévaluation des entreprises prises en référence.

Faute de pouvoir fixer un montant exact, les investisseurs disposent d’une base relativement fiable pour mener leurs négociations.

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