Le financement des projets agricoles s’effectue traditionnellement à travers la filière bancaire. Néanmoins, dans un contexte de resserrement des conditions de crédit, les exploitants et les entrepreneurs spécialisés dans le secteur de l’alimentation doivent s’appuyer sur d’autres créanciers et investisseurs. La plateforme Miimosa leur donne accès à cette source de financement alternative.
Le principe du financement participatif ne date pas d’hier. Ce modèle a permis, par exemple, de terminer la construction de la statue de la Liberté en 1875, grâce aux participations de 100 000 Français ayant placé 400 000 francs de l’époque.
En revanche, le financement participatif en ligne, tel qu’on le connait aujourd’hui, est relativement récent. Il aura fallu attendre 2014 pour que la France règlemente cette activité. Néanmoins, en sept ans, le secteur s’est très bien développé et compte quelques dizaines de plateformes spécialisées. Miimosa, un site tourné vers le monde agricole et alimentaire, en fait partie.
À l’instar des autres secteurs de l’économie, le monde agricole et alimentaire a aussi sa propre plateforme de crowdfunding. Elle s’appelle Miimosa. Créée en 2015 par Florian Breton, cette start-up basée à Paris poursuit un objectif simple et clair : faciliter l’accès des exploitants et producteurs agricoles ou alimentaires au crédit participatif. Le site couvre tous les métiers de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, entre :
Depuis son lancement, cette plateforme de financement participatif a levé plus de 35 millions d’euros à destination de projets agricoles sur tout le territoire français.
Même si la plateforme Miimosa est un peu en retrait par rapport aux autres acteurs de la finance participative, elle n’en reste pas moins un partenaire clé pour les entrepreneurs agricoles désireux de s’affranchir du monopole du crédit bancaire. Sur ce site, les contributeurs particuliers et professionnels investissent essentiellement sous forme de dons avec contrepartie, des produits agricoles bruts ou transformés, par exemple. Les deux parties sortent gagnant dans cet échange : les investisseurs placent leur argent dans des projets ayant un réel intérêt sociétal et environnemental, tandis que les agriculteurs bénéficient d’une manne financière qui complète ou se substitue au prêt bancaire.
Conscient de son rôle-clé dans le monde agricole, Miimosa a réalisé une collecte de fonds auprès d’investisseurs institutionnels et professionnels en début d’année. L’opération est un succès, puisque la plateforme a réuni 7 millions d’euros. Cette somme servira au développement de l’activité du site. Ses fondateurs prévoient d’abord de recruter plus d’effectifs, avant de pouvoir enrichir son catalogue d’offres d’investissement.
Si tout se passe bien, le site espère franchir la barre des 500 millions d’euros de collecte et proposer ses services au-delà des frontières françaises. Ces ambitions semblent avoir conquis plusieurs investisseurs, qui ont participé au dernier tour de table de la start-up. Cette liste inclut notamment :
