L’immobilier participatif surperforme dans un secteur en crise

 Des hommes regardant un plan

La finance participative a terminé 2020 sur les mêmes notes que l’année 2019. La croissance de l’activité se poursuit, les donateurs et investisseurs continuent d’affluer et les projets proposés aux plateformes se diversifient. Un secteur sort toutefois du lot : l’immobilier, avec une collecte record, confirme son rôle de fer de lance du crowdfunding.

Le financement participatif dans l’immobilier prend davantage d’ampleur sur les plateformes spécialisées. Les collectes portant sur de projets de construction innovante ou écologique représentent la grande majorité des fonds levés en 2020. Le succès de ce segment du crowdfunding n’est pas surprenant. Contrairement aux instruments financiers traditionnels, les placements collaboratifs servent un rendement élevé et quasiment garanti, sachant que les risques de défaut et de retard sont très faibles. Les investissements dans l’immobilier participatif coûtent d’ailleurs moins chers en frais de souscription et en impôts, des paramètres qui jouent tous en leur faveur.

L’envol logique et prévisible de l’immobilier participatif

En 2020, le crowdfunding immobilier atteint de nouveaux sommets, à la faveur de circonstances économiques et financières favorables. Sous l’effet de la crise, les placements financiers classiques perdent de leur intérêt et de leur attractivité, en raison d’une trop forte volatilité des marchés. Le manque de liquidités affecte naturellement leur rendement.

L’attentisme des investisseurs profite en conséquence à d’autres instruments financiers à court terme. L’immobilier participatif, en particulier, se détache du reste par son montage des plus accessibles. Ce placement s’étale sur une période moyenne de 21 mois, assortie d’un rendement moyen de 9,3 %. Certaines opérations servent même des intérêts pouvant atteindre 12 %, un profit largement supérieur à la majorité des investissements disponibles actuellement.

Au rendement intéressant à court terme, il faut ajouter l’exonération de frais de souscription, une pratique commune à la totalité des plateformes agrémentées pour conduire des levées de fonds dans l’immobilier. Les placements dans l’immobilier participatif sont d’ailleurs soumis à la flat tax de 30 %, un régime fiscal avantageux qui séduit aussi bien les investisseurs institutionnels que privés.

Un marché d’avenir en pleine démocratisation

La finance participative dans l’immobilier a drainé un montant record de 505 millions d’euros l’année dernière, un chiffre en hausse de 35 % par rapport à 2019. Cela correspond à près de la moitié de la collecte de l’ensemble des plateformes de crowdfunding. Ces fonds ont profité à 589 projets immobiliers. Au total, le crowdfunding dans la pierre a déjà rassemblé 1,3 milliard d’euros depuis son lancement en France en 2014. Cette enveloppe ne peut que gonfler dans les prochaines années, connaissant l’immense potentiel du marché.

Les investisseurs et les analystes n’ont aucun mal à le reconnaître. Ils plébiscitent même cet investissement auprès des particuliers et institutions qui souhaitent diversifier leur portefeuille. Même si le taux de défaut ne dépasse pas 0,5 %, le risque existe bel et bien. Les experts recommandent donc de répartir les placements sur plusieurs projets, de préférence sur des opérations qui offrent suffisamment de garanties de solvabilité et de rentabilité.

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