L’immobilier participatif devrait poursuivre son ascension en 2021 grâce à ses rendements

dons pour l'immobilier

Dans un contexte de ralentissement économique global sous le coup du Covid-19, la finance participative dans l’immobilier continue sa progression en 2020. Même si les conséquences réelles de la crise sanitaire vont apparaître cette année, les experts s’attendent toujours à une croissance soutenue pour l’immobilier participatif grâce à son rendement élevé, couplé à un risque limité.

Le financement participatif immobilier est une formule de placement relativement récente, méconnue même de certains investisseurs.

Aux yeux des promoteurs avertis, elle apparaît comme une alternative plus flexible au crédit bancaire. Impliquer des contributeurs privés ou particuliers peut d’ailleurs s’inscrire dans une démarche RSE qui profite à l’image du porteur de projet – et de la plateforme qui s’occupe de la levée de fonds.

Tous ces facteurs justifient en partie le succès de ce produit d’investissement, une attractivité qui se confirme encore en 2020 en dépit de la morosité économique ambiante. Plusieurs signaux semblent indiquer que cette dynamique positive devrait être maintenue en 2021.

Des défauts de remboursement minimes et une plus grande attractivité comparée au Livret A

À la différence du Livret A, le capital placé en crowdfunding immobilier ne bénéficie pas de la garantie du porteur de projet ni de la plateforme qui sert d’intermédiaire. Les investissements s’exposent toujours à des risques de retard ou de défaut de remboursement. La probabilité de tels manquements demeure cependant très faible selon les estimations des experts dans ce domaine.

Sur les quelque 1 820 opérations de collecte conduites sur les plateformes spécialisées depuis 7 ans, une vingtaine « seulement » souffrent d’un retard supérieur à 2 ans. Cela représente moins de 1 % de défaut, une proportion acceptable compte tenu de la rentabilité du placement. Là où le Livret A sert un rendement de 0,5 % – une performance bien en deçà de l’inflation –,

Important L’immobilier participatif promet un retour sur investissement moyen de 9,3 %.

Pour séduire les investisseurs frileux face aux risques de la finance participative immobilière, les principaux acteurs du marché envisagent de lancer une offre avec capital garanti dès 2021.

Cette formule serait certes assortie d’un rendement moyen divisé par deux comparé à un crowdfunding classique. Les investisseurs ont en revanche l’assurance de récupérer tout leur placement, peu importe l’issue des projets. Les plateformes espèrent attirer entre 2 et 3 millions de contributeurs supplémentaires grâce à cette innovation.

Des indicateurs de performance plus lisibles et plus accessibles

Selon le président du directoire de Fundimmo, la solide réputation des plateformes de crowdfunding vient aussi en bonne partie de leur politique de transparence. Chaque année, tous les acteurs du financement participatif immobilier, membres de l’association FPF, sont tenus de publier leurs indicateurs de performance et les taux de défauts, ces informations devant aider les contributeurs dans leur prise de décision. La quasi-totalité des plateformes se plie à cette obligation.

Important FPF réfléchit encore à des améliorations au niveau de ces indicateurs, pour les rendre plus accessibles et faciles à comprendre par n’importe quel investisseur.

Afin de rassurer les épargnants, les acteurs du crowdfunding s’efforcent d’aligner leurs grilles de sélection sur celles des banques. Outre les procédures de vérification de solvabilité du porteur, les plateformes se veulent plus contraignantes et acceptent uniquement les chantiers précommercialisés à plus de 50 %.

Ce taux était auparavant limité à 40, voire 30 % pour certains acteurs. Grâce à ces améliorations, les experts anticipent une nette progression du financement participatif en 2021. D’ailleurs, la marge de manœuvre est encore grande : sur les 6 000 opérateurs immobiliers répertoriés en France, 800 se sont tournés vers le crowdfunding l’année dernière.

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