Le crowdfunding français franchit le cap du milliard de collecte annuelle en 2020

 Des hommes qui travaillent et montrent du doigt

À la différence des autres secteurs financiers, le marché du crowdfunding a peu souffert de l’impact du Covid-19. Au contraire, l’activité connait un bon exceptionnel en 2020, boosté notamment par le succès des dons et des opérations dans l’immobilier. Les prêts et obligations continuent toutefois de drainer l’essentiel des fonds sur les plateformes.

La collecte sur les plateformes de crowdfunding françaises n’a de cesse de gonfler ces dernières années. Mieux encore, le marché s’est multiplié par six depuis 2015, selon les derniers chiffres de Mazars et de l’association FPF. Le dynamisme de l’activité contraste avec l’atonie, voire la paralysie globale de l’économie en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire et des mesures drastiques décidées pour freiner la propagation du virus du Covid-19.

Tous les indicateurs sont au vert l’année dernière, entre le succès grandissant des dons avec ou sans contrepartie, l’excellente tenue des collectes dans l’immobilier et la domination incontestable du crowdlending sur le crowdinvesting en capital.

L’immobilier et le crowdlending comme vecteurs de croissance

Même si 2021 risque d’être une année charnière pour le financement participatif immobilier, ce marché semble fait pour résister à tous les aléas économiques et financiers qui se dressent sur sa route. L’année dernière, malgré la crise sanitaire, les collectes sur les plateformes spécialisées n’ont jamais ralenti, sauf durant les deux mois du premier confinement.

La pierre a levé plus de la moitié des placements, soit 561 millions d’euros. La raison en est simple : les porteurs de projet et les plateformes proposent un rendement alléchant, pouvant atteindre 12 % dans certains cas. Cette belle rémunération, couplée à un risque existant, mais faible, attire les contributeurs particuliers comme institutionnels. Les placements dans le crowdfunding immobilier se font en majorité sous forme de prêt ou d’obligation.

Les montants demandés par les porteurs de projet ne représentent qu’une petite partie du financement nécessaire. Les banques apportent encore et toujours l’essentiel des fonds.

Important Ces opérations représentent 741,5 millions d’euros de transactions sur les plateformes de crowdfunding en 2020, soit 46 % de plus par rapport à 2019 et 379 % de plus en l’espace de trois ans.

Important Les prêts rémunérés pèsent à hauteur de 56 millions d’euros de ce total, les obligations complétant le reste. Le ticket moyen sur les placements en obligation atteint 12 600 euros.

Le crowdfunding passe la barre du milliard de collecte

Les investissements sous forme de capital continuent eux aussi de progresser, avec 57,1 millions d’euros collectés soit 44 % de plus en un an. Son poids est toutefois relatif par rapport au crowdlending, les placements en capital servant uniquement de compléments à d’autres financements, tels que :

  • le prêt d’amorçage ;
  • les apports des business angel.

Les dons avec contrepartie ont récolté 72,5 millions d’euros (+35 %), contre 146 millions d’euros pour les dons sans contrepartie. Au total, 115 616 projets, tous secteurs confondus, ont été financés par crowdfunding en 2020 pour un total de 1,02 milliard d’euros. Cela représente un bond annuel de 62 %, une progression soutenue en grande partie par les grandes plateformes, dont :

  • Ulule ;
  • HelloAsso ;
  • KissKissBankBank ;
  • Leetchi.
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