L’immobilier participatif se porte bien malgré la pandémie

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Alors que les autres secteurs d’activité continuent de subir les contrecoups financiers de l’épidémie de Covid-19, l’immobilier financé par crowdfunding semble traverser la crise comme si de rien n’était. Les acteurs du milieu se disent d’ailleurs confiants en 2021 et prévoient même de lancer une nouvelle formule accessible à un plus large panel d’investisseurs.

Le potentiel de croissance du financement participatif dans le secteur immobilier est immense. On parle d’un vivier de 2 à 3 millions de particuliers qui seraient fortement intéressés par ce secteur, rien qu’en France. Les plateformes spécialisées dans le domaine cherchent logiquement à exploiter ce filon et se sont accordées pour enrichir leur catalogue dès 2021.

Cette avancée s’inscrit dans une volonté de prolonger la bonne dynamique constatée en 2020, en pleine période de pandémie. Ce succès s’explique en partie par les bons rendements servis par les plateformes. L’augmentation du ticket d’entrée et l’arrivée de nouveaux investisseurs pèsent aussi sur la balance.

Plus d’opérations de collecte attendues en 2021

Le premier confinement du printemps 2020 a porté un rude coup au marché de la pierre dans sa globalité, à l’exception du crowdfunding immobilier. Sur la lancée d’une année 2019 conclue en fanfare, ce filon a confirmé toutes les attentes en lui. Malgré un bref coup d’arrêt sous l’effet de la crise sanitaire, les campagnes de collecte ont retrouvé progressivement leur rythme normal, avant d’atteindre des niveaux élevés à partir de l’automne.

Au total, les plateformes spécialisées ont chapeauté 589 opérations de levées de fonds au 31 décembre, un chiffre en hausse de 8 % en un an. Ce volume devrait être encore plus élevé cette année, sachant que les résultats de 2020 ont été atteints avec seulement 800 opérateurs immobiliers impliqués sur les 6 000 que compte le marché.

Les experts tablent donc sur une augmentation en nombre des promoteurs, constructeurs et porteurs de projets immobiliers qui se tourneront vers le financement participatif en 2021. Cette tendance haussière est encore plus probable si le projet de fonds à capital garanti des plateformes de collecte venait à se concrétiser.

Les 10 principaux acteurs de l’immobilier participatif ont en effet conclu un accord sur la mise en place d’une nouvelle offre de crowdfunding à capital garanti, un montage moins risqué et beaucoup plus intéressant pour les investisseurs.

Avec cette formule, ces plateformes espèrent séduire plus que les 100 000 contributeurs qui ont placé de l’argent dans le secteur cette année. Selon leurs estimations, environ 2 à 3 millions de particuliers et d’entreprises – soit autant d’investisseurs potentiels - suivent de près l’évolution du financement participatif dans l’immobilier.

Des risques maîtrisés et un rendement alléchant

La bonne dynamique de l’immobilier participatif en 2020 s’explique en grande partie par les niveaux de risque peu élevés des placements dans le secteur. Malgré une conjoncture économique défavorable, les défauts de paiement ont affecté seulement 0,16 % des opérations, alors que ce taux était de 0,57 % en 2019.

Ces chiffres témoignent de la bonne résilience de l’activité. Les retards de remboursement de moins de 6 mois plafonnent d’ailleurs à 4,4 % et à 5,7 % pour les décalages de plus de 6 mois.

Les analystes estiment cependant que l’impact réel de la crise sanitaire sur ce segment apparaîtra seulement en 2022. Autre donnée encourageante : le rendement moyen des projets financés sur les plateformes spécialisées a légèrement progressé de +0,1 % pour atteindre 9,3 %. Le volume collecté a aussi augmenté à 505 M€, de la même manière que :

  • le nombre de contributeurs (+20 %) ;
  • les remboursements (+75 %) ;
  • le ticket moyen (4 711 € contre 1 581 €).
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