L’Île-de-France confirme son statut de place forte de l’immobilier participatif

réunion de dons financiers

En 2020, la finance participative dans l’immobilier continue son ascension presque comme si la crise sanitaire, les deux confinements et les mesures de restriction anti-Covid n’existaient pas. La collecte atteint un nouveau record, porté notamment par un marché francilien toujours dynamique. La région parisienne concentre d’ailleurs près de la moitié des fonds levés l’année dernière.

Des treize régions métropolitaines de la France, l’Île-de-France s’est démarquée en 2020 pour son leadership sur le secteur du financement participatif de l’immobilier. Après deux mois de ralentissement forcé au printemps, ce marché s’est vite ressaisi et boucle l’exercice avec un volume de collecte record et des rendements toujours attirants.

La région francilienne, la plus peuplée et la plus dynamique d’un point de vue économique, compte pour beaucoup dans cette croissance. Les Hauts-de-Seine et Paris ont particulièrement séduit les investisseurs, en raison des risques de défaut maîtrisés, l’abondance de l’offre et du profil atypique des projets qui y sont conduits.

Un placement peu risqué et plus rémunérateur

Malgré son jeune âge, le crowdfunding immobilier jouit déjà d’une solide réputation auprès des investisseurs institutionnels et particuliers. L’année dernière, ce financement alternatif surpasse une nouvelle fois ses collectes de 2019, grâce notamment à un rendement moyen maintenu au-dessus de 9 %.

Certains promoteurs parisiens ou franciliens servent même des intérêts à 12 % sur des programmes immobiliers très demandés, réalisés près de la capitale. Cette particularité intéresse les personnes qui ont de l’épargne à faire fructifier, de préférence dans des placements à faible risque.

Les projets immobiliers sélectionnés sur ces plateformes passent toujours devant un comité d’évaluation chargé d’en évaluer les risques et les rendements, à travers le profil, l’historique et la réputation du promoteur.

Souvent, les programmes retenus sont menés par des entreprises qui ont pignon sur rue et qui fournissent de solides garanties financières. Ce tri en amont limite les risques de défauts de paiement, mais n’empêche pas éventuellement les retards de six mois ou plus. Les projets abandonnés ou totalement défaillants sont toutefois rares.

Un secteur porté par la bonne dynamique de l’Île-de-France

En 2020, le financement participatif immobilier a levé 503 millions d’euros au niveau national. Près de la moitié de cette collecte provient d’Île-de-France, soit 225 millions d’euros. Cela représente 204 projets financés en région parisienne, contre 172 un an auparavant.

La majorité des programmes immobiliers portés sur les plateformes spécialisées se situent dans les Hauts-de-Seine ou à Paris, deux territoires où la demande dans la pierre reste soutenue malgré la crise. En pleine année électorale, le nombre de permis de construire accordés dans ces départements a très peu faibli, alors que la tendance baissière semble plus marquée en province.

L’essentiel des projets en région francilienne s’articule autour des réhabilitations et des rénovations, les terrains constructibles étant de plus en plus rares.

Ces chantiers ont malgré tout la garantie du succès bien avant leur début, grâce à la forte pression immobilière dans et autour de la capitale. Ce n’est donc pas surprenant si la plus grosse part des versements aux investisseurs a lieu en Île-de-France (71 millions d’euros).

ImportantÀ Paris, les plateformes dédiées ont collecté 137 millions d’euros, contre 35 millions d’euros dans les Hauts-de-Seine.

Retour au de page