Le financement participatif au cœur des stratégies de financement de la conservation de l’écologie

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Au départ, les plateformes de finance participative étaient destinées à lever des fonds à destination de jeunes pousses technologiques prometteuses et de projets solidaires. La sensibilisation à la nature devient l’un des principaux leviers de croissance du secteur, grâce aux organismes qui ont intégré les appels au don dans leur modèle économique.

L’année dernière, le marché du financement participatif poursuit sa marche en avant, en dépit du ralentissement économique mondial causé par la pandémie. La collecte atteint des sommets inédits dans presque tous les segments, y compris l’immobilier, la santé et les dons avec ou sans contrepartie. Le soutien aux projets en faveur de l’écologie s’organise aussi sur les plateformes spécialisées. Plusieurs associations, comme Agir pour l’environnement, ont intégré ce mode de financement au cœur même de leur organisation. Ce modèle leur permet non seulement de collecter des fonds, mais aussi de gagner l’engagement et la participation de leur communauté à la cause environnementale.

Soutien mutuel entre écologie et financement participatif

Actuellement, les projets verts pullulent sur les sites de crowdfunding, devenus en quelques années le lieu de prédilection des défenseurs de l’environnement et de la consommation responsable. Quelques-unes de ces campagnes présentent un réel potentiel, à l’instar de l’initiative Looca conduite par Guillaume Magné.

Ce jeune Parisien a déployé en 2020 un système de livraison de produits bio et 100 % made in France dans la capitale, sans recourir aux emballages plastiques.

Grâce aux opérations de collecte sur KissKissBankBank et Ulule, l’entrepreneur espère étendre le concept dans le Grand Paris et à la France entière. D’autres projets du même genre, comme Utopia et Pickloz, attendent beaucoup de la générosité des donateurs sur ces plateformes pour atteindre leurs objectifs. En plus d’apporter des fonds, les campagnes menées offrent aussi aux projets verts une importante visibilité auprès d’une communauté sensible aux causes solidaires et écologiques.

Les entrepreneurs peuvent ainsi créer un véritable lien avec les donateurs, comme l’explique Adel Haddadi, créateur de l’entreprise de mode éthique Pickloz. Cette jeune pousse fabrique des vêtements à partir de tissus récupérés sur d’anciens habits, un modèle économique qu’elle compte exploiter au maximum pour répondre aux demandes d’une clientèle de plus en plus responsable.

Des campagnes écologiques et responsables érigées en référence

Chez Ulule, la multiplication des appels aux dons pour des projets verts ne surprend plus. Son directeur général, Arnaud Burgot, souligne même que les campagnes ayant une dimension écologique et responsable sont devenues la norme. Et pour cause, les contributeurs se montrent plus sensibles et plus généreux envers ces opérations dont les enjeux les concernent tous. Rien qu’en 2020, près de 130 collectes à destination de projets écologiques dans le Grand Paris ont été réalisées sur Ulule.

KissKissBankBank n’est pas en reste, la plateforme pouvant se targuer d’avoir conduit le financement de projets très en vue comme le prochain film très engagé de Cyril Dion, intitulé Animal. Il s’agit de la seconde œuvre du cinéaste à être financée par des dons, après Demain, qui avait récolté 444 390 euros en 2015 et attiré plus d’un million de spectateurs dans les cinémas. Ces opérations à forte visibilité profitent aussi aux sites de collecte, désormais considérés comme des acteurs majeurs du financement du monde associatif et de l’environnement. Cette réputation ne peut être que bénéfique pour leurs autres activités.

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