L’immobilier se découvre une voie numérique avec la crise actuelle

 une personne en recherche d'un bien immobilier sur sa tablette

La digitalisation de pans entiers du marché immobilier a commencé depuis plusieurs années. La tendance s’accentue depuis la crise liée au Covid-19, qui pousse les entreprises et les autorités à revoir leur organisation et à généraliser le recours aux solutions numériques. Ces alternatives ne relèvent plus de l’utopie : pour les acteurs de l’immobilier, elles représentent l’avenir de la pierre.

La dématérialisation de secteurs entiers de l’économie nationale est en marche depuis de nombreuses années et l’immobilier n’y échappe pas. Le financement des opérations sur ce marché a déjà embrassé la voie de la digitalisation, par le biais des plateformes de levée de fonds spécialisées dans le crowdinvesting et le crowdlending.

Ce filon figure d’ailleurs parmi les rares activités qui ont été épargnées par la crise. Au contraire, le financement participatif dans la pierre connaît une hausse remarquable au premier semestre. Cette courbe n’est pas près de s’inverser, la digitalisation de l’immobilier étant acté que ce soit en matière de :

  • contrats de vente ;
  • baux commerciaux ;
  • gestion des copropriétés ;
  • de visites préachat.

Le financement participatif immobilier démontre les vertus de la digitalisation

L’épidémie de Covid-19 a mis au ralenti toute l’économie nationale, ou presque. Certaines niches ont résisté à la crise, à l’instar du crowdfunding immobilier. Ce marché en plein essor enregistre même une hausse de 43 % de ses activités au premier semestre 2020, avec une collecte nette de 184 millions d’euros. La même tendance s’observe dans les remboursements, prouvant ainsi le sérieux et la fiabilité de ce modèle entièrement digitalisé. Le succès du financement participatif dans la pierre n’est pas surprenant.

Dans un milieu aussi contraignant et compétitif que l’immobilier, les acheteurs ou investisseurs se doivent d’être réactifs aux opportunités. Face aux longues procédures et aux conditions strictes des bailleurs traditionnels, ils se tournent de plus en plus vers les plateformes de crowdlending pour obtenir un financement.

Les formalités y sont plus simples, sans oublier la qualité du parcours client rehaussée grâce à la digitalisation. En plein épisode de Covid-19, obtenir un prêt immobilier sans prospecter plusieurs agences bancaires est un vrai privilège, un avantage que peu d’établissements financiers ordinaires peuvent offrir à leur clientèle.

L’immobilier se dirige vers une dématérialisation générale

Le financement participatif immobilier n’est pas le seul secteur qui mise sur le digital pour se réinventer. Le gouvernement a bien anticipé ce virage en autorisant dès le début du confinement la signature à distance d’actes notariés, du moins jusqu’en août.

Cette mesure particulière a permis de finaliser certaines transactions bloquées par l’épidémie. Son efficacité est telle que le pouvoir législatif envisage désormais de prolonger l’expérience.

Important Les agences immobilières, les notaires et les copropriétaires se sont aussi tournés vers la digitalisation pour maintenir leurs activités pendant la crise.

Les visites en 3D des appartements en vente prennent ainsi de l’ampleur, tout comme les réunions des syndics en visioconférence.

Les notaires se tournent davantage vers les technologies d’avenir, dont la blockchain. Cette innovation majeure leur offre la possibilité d’automatiser certains aspects de leur travail en toute sécurité, notamment la signature et l’enregistrement des contrats. La chaîne de bloc leur permet d’économiser du temps et de consacrer plus d’énergie à entretenir leur relation avec les clients. La blockchain, réputée inviolable, replace aussi la confiance au cœur des échanges entre les notaires et leurs interlocuteurs.

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