Le crowdfunding, un mode de financement alternatif et citoyen, permet depuis quelques années de soutenir les projets durables et écologiques en France. Presque toutes les plateformes organisent des collectes autour de ce thème. Pour éviter les dérives, un label a été créé pour attester de la qualité environnementale des campagnes organisées sur ces sites.
La transition écologique étant une priorité des gouvernements français successifs depuis plus d’une décennie, plusieurs sites de crowdfunding se sont lancés dans ce « filon ». Leur objectif consiste à accompagner les porteurs de projets écologiques et durables, en leur proposant un mode de financement alternatif et citoyen.
Ces plateformes constituent également une formidable vitrine pour les initiatives environnementales, surtout auprès des associations, des particuliers et des entreprises.
Pour les contributeurs, la participation aux collectes, au-delà du caractère financier, s’apparente à un acte militant en faveur de la croissance « verte ». Depuis 2017, un label spécifique permet de distinguer les projets dont l’impact écologique est réel.
En 2017, le ministère de la Transition écologique a instauré le label financement participatif pour la croissance verte, en partenariat avec l’association FPF. Cette étiquette vise à mettre en valeur les initiatives qui œuvrent en faveur de la transition énergétique et sont respectueuses des principes de la croissance bas carbone.
Cette marque garantit la transparence des informations autour d’un projet de développement écologique, grâce à une implication de tous les instants des citoyens, un suivi détaillé des travaux dans la durée et la concertation du public avant son lancement.
De la même manière que les partenaires et les pouvoirs publics, les contributeurs peuvent par ailleurs mesurer concrètement les impacts positifs du projet sur l’environnement ou sur l’amélioration de l’efficacité énergétique. Les porteurs de projet peuvent actuellement labelliser leurs opérations sur l’une des 21 plateformes de crowdfunding habilitées par l’État.
Les conditions d’éligibilité au label tiennent en trois points :
Dans la majorité des cas, la finance collaborative seule ne suffit pas à rassembler les fonds nécessaires à la réalisation des projets écologiques et durables. L’aide des collectivités et le financement bancaire demeurent incontournables.
Les faits montrent néanmoins que cette solution permet de mobiliser rapidement d’importantes sommes d’argent, grâce à la contribution des riverains et des particuliers sensibles au thème de la transition énergétique et écologique.
Lumo, un site de crowdfunding racheté par Société Générale en 2018, a par exemple levé plus de 10 millions d’euros depuis 2012 pour des installations énergétiques bas carbone.
Les fonds récoltés par la plateforme ont permis de construire des centrales écologiques capables de produire chaque année 700 GWh d’électricité, soit l’équivalent de la consommation de 140 000 foyers. Dans le Morbihan, la plateforme Ekosea a collecté plus de 600 000 euros en trois ans pour des projets locaux.