Même si elles sont encore loin de rivaliser avec leurs consœurs américaines et chinoises, les fintech françaises progressent à bon rythme. L’an dernier, le secteur a totalisé 365 millions d’euros d’investissement – un record - placé sur 72 structures. Face à cette percée remarquable, les experts prévoient une année 2019 encore plus impressionnante.
Après Kyriba, l’univers de la fintech française s’attend à l’éclosion d’autres licornes, ces jeunes pousses de la finance capitalisées à plus d’un milliard d’euros.
En effet, elles sont de plus en plus nombreuses à lever des fonds de plusieurs millions d’euros pour ne citer que l’assurtech Alan qui a bouclé une tour de table de 63 millions d’euros ou encore de Ledger qui a collecté 61 millions d’euros.
Important Au cours des quinze dernières années, le pays s’est petit à petit imposé comme le leader européen pour l’intégration du numérique dans les services bancaires.
Selon les statistiques, il existe aujourd’hui plus de 750 fintechs dans l’Hexagone. Cette industrie financière emploie directement 800 000 salariés, et 400 000 autres de manière indirecte.
Outre le financement participatif, les solutions de transfert d’argent et de paiement mobile, qui sont les applications les plus connues et les plus utilisées, les fintechs françaises interviennent dans des domaines aussi variés que l’intelligence artificielle, le crédit et l’assurance, l’épargne, le conseil financier ou encore l’aide à la décision.
Grâce aux nouvelles technologies, aux nouveaux besoins et usages des clients, les fintechs ont transformé la relation des Français avec les institutions financières.
Selon les statistiques, 15 % de la population utilise aujourd’hui de manière régulière les services des fintechs.
Cette forte croissance des fintechs hexagonales est indéniablement liée à un environnement institutionnel et économique favorable. Le régulateur s’est bien adapté à la vitesse des changements, des innovations et des nouveaux usages. D’autant plus que le pays a su développer un écosystème productif autour de cette nouvelle finance.
Le secteur a par ailleurs bénéficié de plusieurs mesures gouvernementales qui ont boosté sa croissance. Il s’agit entre autres de la création d’une branche dédiée au sein de l’AMF pour accompagner le développement et la réglementation du secteur, la création d’un incubateur spécialisé pour les nouvelles entreprises de la fintech et assurtech, et bien d’autres initiatives destinées à soutenir le secteur.