Investir dans des projets écologiques s’avère plus avantageux à l’heure actuelle

Plantes en croissance sur des pièces en argent

Le maintien d’un taux négatif par la Banque centrale européenne (BCE) réduit les intérêts perçus par les épargnants pour leurs placements. Pour obtenir une meilleure rentabilité, ceux-ci peuvent se tourner vers le financement participatif dédié à des projets d’énergies renouvelables. L’investissement s’ouvre à tous les épargnants, sans distinction, et promet un taux de rendement moyen net d’environ 4 %.

Le financement participatif a également investi le secteur des énergies renouvelables, et a même connu un développement fulgurant ces derniers temps. Cette forme d’investissement devient en effet l’une des plus rentables actuellement, face à la baisse du taux d’intérêt appliqué par les banques. Les Français pourraient en profiter pour faire fructifier leur capital.

Les collectes sont, la plupart du temps, utilisées dans les régions où est implanté le projet financé. Tous peuvent néanmoins participer au financement. Avec la multiplication des projets soutenus par les collectes participatives, elles s’ouvrent désormais à des profils d’investisseurs plus variés.

Pourquoi cet engouement pour le financement participatif ?

D’après un sondage réalisé par Ifop en septembre 2018, deux tiers des Français sont soucieux des impacts de leurs placements tant au niveau sociétal qu’environnemental. Ceci pourrait en partie expliquer le développement du financement participatif dans le secteur des énergies renouvelables.

En effet, en 2018, le baromètre GreenUnivers a relevé une hausse de 89 % des investissements menés sous forme de collectes participatives dans ce secteur par rapport à l’année précédente. Concrètement, 39 millions d’euros ont été récoltés sur 8 plateformes de crowdfunding pour financer des projets d’énergies renouvelables.

L’intérêt pour ces placements s’explique par leur rentabilité. En effet, avec des collectes qui s’élèvent en moyenne à 250 000 euros, le taux de rendement moyen net est de 4,94 %.

Par ailleurs, le financement participatif est encadré par l’Autorité des marchés financiers (AMF) depuis 2014, et bénéficie de la reconnaissance du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES). Ce dernier a même mis en place un label pouvant être attribué au projet, dénommé « Financement Participatif pour la Croissance Verte » (FPCV).

À cela s’ajoute une fiscalité avantageuse. En général, les investisseurs doivent payer un impôt sur le revenu de 12,8 % et assumer des prélèvements sociaux de 17,2 %.

Une solution à l’épargne bancaire

Bien entendu, il existe un risque pour les placements effectués. Toutefois, pour l’heure, aucun projet labellisé FPCV n’a connu un problème de remboursement ou de paiement. En effet, dans la plupart des cas, les fonds collectés via une campagne de crowdfunding ne constituent qu’une partie des ressources financières utilisées pour le projet.

Celui-ci sera également dirigé par des acteurs expérimentés, qui œuvrent dans le secteur de l’énergie. Par ailleurs, il est possible d’évaluer en amont les énergies pouvant être produites ainsi que les coûts et le revenu généré.

Cet investissement reste donc intéressant face aux produits d’épargne qui ne génèrent plus qu’un faible revenu. À titre d’exemple, le détenteur de Livret A n’est rémunéré qu’à hauteur de 0,75 % depuis 2016, soit un rendement 8 fois moins élevé que celui d’un placement en financement participatif.

La baisse du rendement des livrets et des produits d’épargne est due au maintien de la politique monétaire la BCE depuis 5 ans. La rémunération des comptes courants n’est pourtant pas envisageable, bien qu’ils réunissent plusieurs centaines de milliards d’euros. Bien au contraire, les clients devraient s’attendre à une facturation de leurs dépôts. Une telle mesure est d’ailleurs déjà appliquée dans certaines banques allemandes.

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