Les Français misent sur le crowdfunding pour sauver les monuments historiques

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Il faut croire que les Français tiennent à préserver leurs patrimoines. Pour preuve, le gouvernement a mis sur pied un système de jeux destinés à financer la restauration de monuments, grâce à la loterie. Mais il s’avère que ce n’est pas suffisant pour les sauver tous. Ainsi, pour combler le vide, le crowdfunding est entré en scène.

Pour la Française des jeux (FDJ), le « loto du patrimoine » s’est avéré comme une excellente initiative pour la restauration des monuments historiques comme les manoirs, les petites chapelles ou encore les moulins. D’ailleurs, la première édition de cette loterie a permis de collecter 22 millions d’euros si la FDJ prévoit de rapporter plus pour le second volet qui devrait se tenir cette année.

En attendant, le crowdfunding fait aussi son entrée en scène. Loin de se contenter de financer la reconstitution d’importants édifices, ce système permet aussi aux Français de sauver de petites structures qui leur tiennent à cœur.

Dans ce domaine, la plateforme Dartagnans sort du lot en réunissant plus de 2,6 millions d’euros l’année dernière.

Le crowdfunding pour sauver petits et grands édifices

En matière de crowdfunding destiné à financer des projets de restauration de monuments, Dartagnans, cette jeune startup française fondée par Romain Delaume peut se targuer de ses performances qui lui ont permis de dépasser le seuil de 2,6 millions d’euros en 2018.

Une somme qui permettrait de sauver les petits et grands édifices qui font la richesse de la France tel que le donjon d’une ferme seigneuriale en Eure-et-Loir, la gare du funiculaire de Besançon, les trésors de l’église de Varangéville en Seine-Maritime.

Des projets quelque peu particuliers comme la remise en état de l’avion à réaction Fouga Magister sont également du lot sans parler du château médiéval et renaissance de Gizeux en Indre-et-Loire.

Et il faut croire que cette plateforme de financement ne compte pas en rester là puisqu’elle prévoit de réunir 50 000 euros pour sauvegarder l’abbaye romane de Sénanque, une église dans le Vaucluse qui risque de s’effondrer. D’ailleurs, la campagne de collecte vient à peine de débuter pour ceux qui sont tentés d’apporter leur soutien.

Les patrimoines peuvent compter sur les Français

Si Dartagnans, cette plateforme de financement participatif a connu un tel succès, c’est qu’elle a pu compter sur le soutien des Français qui n’ont pas hésité à montrer leurs intérêts à sauvegarder leur patrimoine. Pour preuve, leur nombre ne cesse de s’accroître d’année en année. D’ailleurs, ils répondent présents dès qu’il est question de soutenir un projet allant dans ce sens.

L’appel à financement de l’église Saint-Pierre de Quilen par une petite commune dans le Pas-de-Calais en est un parfait exemple. 152 individus ont apporté leur soutien pour permettre de réunir les 30 000 euros nécessaires à sa conservation. Soit, plus de la moitié de la population de ce petit bourg de 70 habitants.

Là encore, ce n’est qu’une petite référence parmi tant d’autres au plus grand plaisir des porteurs de projets comme le propriétaire du Fouga Magister qui s’est exprimé en ces termes :

« On est monté à 3.200 euros, 120% de ce que l’on souhaitait ».

C’est également le cas de la maîtresse du château médiéval et renaissance de Gizeux qui n’a pas hésité à démontrer sa satisfaction :

« C’est absolument génial de se sentir soutenu dans ce projet assez titanesque ».

Et si l’on tient compte des récompenses promises aux investisseurs, il serait facile d’admettre que les Français participent pour le plaisir, non pas pour faire des bénéfices. D’après Romain Delaume :

« La contrepartie pour ceux qui décident de donner de l’argent, c’est un abattement fiscal, mais surtout des expériences très originales ».

Romain Delaume.

À ce fondateur de Dartagnans de préciser :

« On essaye vraiment de créer de l’extraordinaire, qui ne coûte pas forcément très cher, mais qui valorise énormément la personne qui va vivre cette expérience-là ».

Romain Delaume.

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