La finance participative surtout immobilière obtient sa place sur le marché du financement

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Le baromètre 2018 de KPMG et de FPF (Financement Participatif France) a révélé une nette progression du financement participatif en France. Aucun doute, cette alternative au crédit bancaire devient une pratique courante chez les Français, qu’ils soient porteurs de projets, des entrepreneurs en quête de croissance d’activités ou des investisseurs. À noter que celui à vocation immobilière gagne de plus en plus de notoriété.

402 millions, c’est la somme que les plateformes de finance participative ont pu collecter l’année dernière. Cet exploit communiqué par le dernier baromètre annuel concernant l’évolution de ce mode de financement en vogue confirme des faits déjà avérés : cette pratique est déjà ancrée dans le quotidien des Français même si les crédits traditionnels prédominent toujours.

Il faut en effet préciser que plus d’un million de la population sont actuellement adhérents pour financer une trentaine de milliers de projets. Le crowdlending, arrivant en tête avec une hausse de 40% sur un an, une autre forme de prêt participatif, le crowdfunding immobilier, a pris depuis quelque temps une vitesse pour le moins vertigineuse, à 83%.

L’essor du financement participatif en quelques chiffres

La réglementation de la finance participative en 2014 a été le point de départ de la croissance de cette solution innovante de financement de projet en France. Une dynamique qui est destinée à perdurer pendant les années suivantes.

Elle est même actuellement bien intégrée dans le quotidien de la population. Pour preuve, une soixantaine de plateformes y sont dédiées, dont la plupart sont des sites généralistes tandis que certains proposent des thématiques dans leurs activités.

En outre, 1,5 million de personnes ont investi des fonds en 2018 afin de nourrir 33 381 projets. Ce qui a permis de collecter 402 millions d’euros, un montant de 20% plus élevé par rapport aux encours de 2017. À noter toutefois que le rythme a quelque peu diminué, car entre 2016 et 2017, une hausse de 43,6% a été enregistrée.

Parmi les différents types de financement participatif, ce sont les prêts collectifs qui ont réalisé le plus de collectes l’année dernière, avec une hausse de 40% sur un an pour se retrouver à 273 millions d’euros.

Les dons, quant à eux, estimés à 81,5 millions d’euros ont régressé de 2%. Pour le crowdequity, 2018 a été une période charnière à l’issue de laquelle, il s’en sort avec 45,9 millions d'euros d’encours, soit 19% de moins qu’en 2017 (57,5 millions).

Il faut savoir que les levées de fonds sont tributaires du type de crowdfunding. Et l’écart entre les sommes obtenues peut être vraiment important, allant de 2 300 euros en moyenne pour les financements sous forme de donation à 600 000 euros par opération pour les prêts via des obligations.

L’immobilier est l’un des projets les plus plébiscités

Lancé beaucoup plus tard, le crowdfunding immobilier prend de l’ampleur à vue d’œil. Les 40% de collectes dédiées à cette variante du crowdlending en sont une preuve irréfutable. En 2018, 185 millions d’euros y ont été levés.

Selon Fundimmo et Hellocrowdfunding, lors de l’édition de leur baromètre, cette somme est de 83% plus élevée par rapport aux réalisations de 2017, qui étaient à hauteur de 101 millions. À savoir, 123 projets de plus ont été financés durant cette période par rapport à 2017 (343 contre 220).

Pour rappel, ce type de prêt participatif est tout aussi bénéfique pour les promoteurs et les investisseurs. D’une part, les premiers concernés vont pouvoir améliorer leurs fonds propres qui leur permettront de mieux négocier leurs crédits bancaires.

D’autre part, les particuliers et professionnels pourront réaliser leur souhait d’investir collectivement dans des projets immobiliers et de percevoir à terme des rendements, s’élevant jusqu’à 10%.

Deux choix se présentent pour ces investisseurs :

  • Financer un projet immobilier. Dans ce cas, le risque repose directement sur ce dernier ;
  • Financer un promoteur. Le risque encouru porte alors sur l’activité de l’emprunteur.
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