Le crowdfunding n’est pas vu d'un bon œil en Chine

 devise chinoise

Les PME, partout dans le monde, font face à une difficulté de financement. La Chine ne fait pas exception. Mais si la finance de l’ombre a bien percé dans tous les pays, il n’a pas tenu longtemps au sein du marché chinois. Le défaut de sécurité endigue grandement le développement de ce système. Et cela n’est pas sans conséquence, surtout sur la conjoncture économique de la nation.

Au moment du lancement du crowdfunding dans le territoire chinois, les acteurs ont démontré une motivation sans égal à tel point que les plateformes surgissaient de toutes parts presque quotidiennement.

Aujourd’hui, force est de constater les changements qui s’opèrent au niveau de ce mode de financement. Le fait est que beaucoup de ces entreprises en ligne quittent peu à peu le secteur. Or, n’est pas bon sur tous les angles. En premier lieu, les petites entreprises ont du mal à décoller de par ce grand vide à combler. Et cela se répercute sans aucun doute sur l’économie du pays.

Aussi, les investisseurs sont pénalisés par le défaut de remboursement d’une part et par l’arrêt de l’activité de la plateforme d’autre part. En dernier lieu, les sites œuvrant dans ce sens se trouvent en faillite tant la difficulté perdure.

La baisse de l’activité est en vue

Pas plus tard qu’en 2016, le nombre des acteurs qui se lançaient dans le développement du prêt participatif était encore légion et s’élevait à hauteur de 6 000 plateformes. Au cours du temps, ces dernières ont petit à petit rejoint la fermeture.

Un site particulièrement réputé se trouve parmi ces entreprises en faillite. Il s’agit d’Yidai qui, suite aux décisions des investisseurs, n’a pas pu fructifier l’activité. Le comble est qu’en arrêtant l’affaire, il se trouve dans l’obligation de rembourser le reste des prêteurs. Face aux pertes engendrées par cette situation, l’État a eu la puce à l’oreille. En effet, les lacunes sont évaluées à 155 milliards d’euros pour tout le marché.

Également, la présence des sites zombies n’arrange pas les choses. Ces plateformes vouées à l’échec vont de plus en plus à l’encontre de la bonne santé économique du pays. En excluant ces acteurs quelque peu à la traîne, le nombre d’entreprises pouvant s’en sortir est estimé à seulement 300 d’ici la fin de l’année 2019. Un chercheur travaillant pour Peterson Institute for Internationale Economics a accentué :

Il était temps que le gouvernement chinois intervienne, car beaucoup de ces plateformes sont simplement des sites zombies qui ont dépensé beaucoup d'argent pour obtenir une taille critique et ont échoué.

Les raisons expliquant cette chute énorme

L’échec des entreprises se trouvant dans le financement participatif est monumental. Leur effectif s’est régressé de plus de 50% en 2018. C’est crucial puisque les créateurs de ces plateformes se montraient extrêmement frénétiques à l’époque.

Ce recul est justifié par deux explications. Dans un premier temps, la non-solvabilité des emprunteurs fait que les investisseurs reviennent sur leur pas. Cela mène la plateforme vers la ruine assurée. Mais le comportement de certains sites y est également pour quelque chose.

En mettant en évidence des bénéfices mirobolants, ils arrivent à séduire facilement les financeurs. Alors qu’une fois dénoncées, ces entreprises ne font qu’empirer l’image du crowdfunding.

Sans oublier que cette détérioration de la réputation impacte la santé économique, mais également le devenir des investisseurs. Par ailleurs, ces derniers se sont révoltés par rapport à la gravité de la situation. Attitude qui est sincèrement justifiée étant donné qu’un financeur a déjà fait recours au suicide à cause de sa déception suite à un placement raté.

Quant à l’économie, elle sera pénalisée d’à peu près 79% du PIB puisque c’est la part que le prêt de particulier à particulier représente sur la totalité en 2017.

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